-vendredi 15 Août 08-

The Story of Michka
episode two
Michka rejoint JB. Il est allongé sur la plage, en slim noir et converse. « Qu’est-ce que tu fous en slim ? T’es au courant qu’on va jouer au foot là ? ». Michka explose de rire en découvrant le chapelet qui se balance au coup de son pote. JB semble de mauvaise humeur. Il lui lance « Tu vas pas te marrer longtemps. Ce soir il n’y a pratiquement que de la pop et de la folk. » Michka s’en fout, il va jouer au foot et ça c’est vraiment cool. « C’est pas si grave mec… On va jouer au foot, prendre l’apéro, et puis on essayera de choper des nanas ce soir. » JB est atterré. Il emmène son pote dans un festival hype, et l’autre lui parle de serrer des nanas et de picoler du pastis pour oublier les concerts miteux. Agacé, il se relève brusquement et s’avance en direction des buts, Michka sur ses talons. Il a décidé de faire dans la provoc’ et lance haut et fort : « Putain ils nous font quand même chier ces intellos de folkeux. » Pas de une, pas de deux, deux mecs arborant fièrement des t-shirts « Pop is not dead » rappliquent. « Hey les BB Brunes, c’est contre vous qu’on joue ? ». Ça commence mal. Très mal. Les mecs ont l’air un peu snob, JB semble complètement remonté. Ça risque de clasher. JB donne un coup de coude à Michka et lui lance « Vises moi ces barbus, même pas capables de s’habiller un peu classe pour une fois ! Hey les mecs on n’est pas dans la forêt canadienne ici ! ». Ça y est, ça dérape. Michka essaye de se mettre à l’écart, mais JB lui passe le bras autour des épaules. Coincé. Il veut crier qu’il n’a rien à voir là dedans, qu’entre les films de Godart, et les riffs de guitare il n’y aucun écart, qu’être intello ne veut rien dire, et que ce n’est pas parce qu’on adore le rock qu’on est un imbécile camé. Lui, il aime la musique, pour ce qu’elle est et pas pour la définition que certains peuvent en donner. Pourquoi vouloir à tout prix classer les groupes, les gens, la société ? Il voudrait être Miss France et balancer « je suis contre le sida, contre la guerre, et contre le cloisonnement musical. » Mais il n’a jamais eu de couille. C’est un amoureux de la musique. Pas un mec de gang.
Ce sextet bordelais taillé pour la scène ébranle tous les dancefloors branchouille à grand renfort de bombes electro post-punk irrésistibles et contagieuses. Pour ne rien arranger, ils sont menés par un chanteur assez hot qui va être responsable d'une vague d'orgasmes multi-récidivistes dans la foule ce soir (je m'inclus dans ces prévisions, bien entendu). Adam Kesher, un super coup.
Candy#
Fort St Père / Vendredi 15 août - 02H50
Voici un duo issu de la scène noise de Los Angeles, véritable fourmilière de concerts all-ages et de scènes underground qui a vu s'imposer un bataillon d'excités comme Health, Mika Miko et autres hyper-actifs chevronnés.
Colporteurs inspirés du DIY, No Age font simplement la musique qu'ils ont envie d'entendre. C'est noise dans le fond, punk dans l'esprit, avec des moments pop et catchy. Pour moi, un des groupes les plus excitants du weekend.
Candy#
Fort St Père / Vendredi 15 août - 19H15
Dans un climat un peu radioactif, Pivot crée des mélodies rock instrumentales qui feraient office de bandes-sons modernes pour des films obscurs : des boucles électroniques, des samples, des impros de guitare, tous dans la nuance et dans la contradiction, dans le passé et dans le futur, dans la froideur et l'émotion.
Candy#
Fort St Père / Vendredi 15 août - 01H30
Deux-trois mecs s'affairent autour d'un schmilblick sophistiqué de cordes, peaux, cloches, claviers et autres gadgets sonores sur lequel le chanteur Yoni Wolf vient poser son flow bien à lui.
C'est brillant, c'est sombre et tordu. Une pop psychédélique, toute en contrastes et déconcertante d'anti-conformisme avec ses crochets hip hop.
Candy#
Fort St Père / Vendredi 15 août - 20H35
Il était une fois un groupe islandais qui choisit pour nom « Rose de la victoire » (Sigur Ros) et qui remporta la bataille musicale. Leur stratégie depuis leur création en 1994 ? Un soupçon de mélancolie, une pointe de grâce, un souffle éthéré, et une certaine puissance. Non contents d’avoir trouvé cette formule magique, la bande d’islandais- et particulièrement leur chanteur Jon Pop Birgisson (un carambar pour celui qui parviendra à retenir ce nom)- s’attaque à la langue. Fini l’islandais, place au volenska, une langue imaginaire qui sublime leurs compositions, et qui nous emporte loin… très loin.
RollK
Pour être honnête je ne suis pas tellement branchée folk, alors faute de références plausibles je vous épargnerai mes élucubrations à l'eau de coquelicot. Mais ce qui est sûr c'est que Bowerbirds m'emmènent plus loin qu'un bout de tapisserie vintage fleurie ou autre cliché pour chevelu romantique. Avec un tambour, des mélodies ravissantes et un accordéon, ces rêveurs racontent une histoire et on finit par respirer avec eux. Alors venez mais ne faîtes pas trop les morts, ça va être un peu chiant si tout le monde s'allonge par terre pour comater gentiment, une fleur dans les cheveux.
Candy#
Palais Sony Ericsson / Vendredi 15 août - 16H00
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire