22 mars 2008

Come On!


M.A.B. PARTY
SAMEDI 05 AVRIL 08
19H30
AU 1929 / RUE ST MICHEL
RENNES

FREE!

15 mars 2008

M.A.B. #6



FOALS
INTERVIEW



MAB : Vous avez un groupe préféré?
Yannis : Public Image Limited, l'album Flowers of Romance c'est mon préféré, genre tu vois tu te poses, tu fumes de l'herbe en écoutant ce disque et putain c'est trop bon. Sinon on aime bien Talking Heads, Liars. TV on the Radio. On a bossé avec eux. Dave, leur guitariste, a produit notre album. Il a aussi produit les Yeah Yeah Yeahs.
On aime bien la dance music, on adore la techno, le classique, la musique minimaliste comme Steve Reich, et la musique africaine. Mais PiL reste mon groupe préféré.
MAB : Est-ce que vous écoutez des groupes actuels?
Yannis : Ouais mais on essaye de ne pas en écouter trop. Tu vois, si tu écoutes trop ces trucs-là, tu peux pas créer quelque chose de frais. Mais on aime bien un groupe anglais qui s'appelle Fuck Buttons, ils sont vraiment bons. J'aime bien ces deux gamins, ils sont tarés, ils utilisent ces vieux jouets vous savez, des claviers minables pour enfants et tout ça. Vous devez penser à Partyshank, c'est un peu pareil mais Fuck Buttons c'est mieux.
(Jack entre.
Voici Jack. J'étais en train de leur expliquer Fuck Buttons.
Jack : Ah ouais ils sont cool.)
Yannis : Et on aime aussi Metronomy.

MAB : Est-ce que vous aimez des groupes comme Clarky Cat, Neon Plastix, Let's Bitter Cinema?
Yannis : Non, pas vraiment, je veux dire...on n'a jamais vraiment écouté tous ces trucs-là. On a joué avec Clarky Cat une fois, mais on ne les a pas regardé. Enfin j'ai entendu parler d'eux mais... Pour être honnête on n'a plus vraiment le temps d'aller voir des concerts. Quand tu sors d'un concert le dernier truc que t'as envie de faire c'est d'aller à un autre. Et puis il y en a tout le temps.
(Yannis : Où est le bus? Il est bien?
Jack : Pas mal, ouais.
-Tu t'es rasé?
-Non!)
Yannis : En fait jusqu'à aujourd'hui on voyageait en van et on dormait à l'hôtel, et pour la première fois on a un grand car avec 15 lits (Jack : 18 lits). J'y suis pas encore allé mais ils ont dormi dedans hier, moi j'étais à Paris. Mais tu peux pas prendre une douche dans le bus ni rien, ça craint.
MAB : Pourquoi vous faites de la musique?
Yannis : Pour se la péter.
MAB : Vous aimez faire des concerts?
Yannis : Ouais, on s'adore et on adore passer du temps ensemble, s'éclater.
MAB : Pensez-vous qu'aujourd'hui on puisse encore créer quelque chose?
Yannis : Je pense que ça n'a jamais été vraiment possible (en tout cas depuis un moment) de créer quelque chose d'original alors il faut trouver de nouvelles façons d'exploiter ce qui a déjà été fait. . Enfin je crois. Je sais pas trop. On essaye de faire un truc qui sonne frais, à partir d'une combinaison d'influences qui sort de l'ordinaire. Je veux dire...non on ne peut plus tellement créer.
MAB : Quelles sont vos relations avec la presse? Pensez-vous qu'elle est vraiment utile?
Yannis : Où que je perds mon temps? Non...la presse, les médias, c'est cool évidemment mais, en Angleterre en particulier, il se passe des tas de trucs. Il y a un côté super hype. Il y a une culture hype. Mais pourquoi tout le monde peut pas la fermer et écouter la musique? C'est comme quand un pote revient avec un cd et il te fait genre "oh j'ai acheté ce cd, il est génial, je le mets. Écoute! t'entends les beats là? Là c'est le meilleur moment..." et il arrête pas de parler pendant tout le disque. C'est ça, ce côté hype. Ils parlent tellement du fait que t'es bon qu'ils n'écoutent même plus.
Jack : Ouais est-ce que ça a du sens de parler de musique ou quoi...franchement ça me saoule, c'est comme quand tu veux mater un film, et tout le monde est là "tadada tadada" et tu peux pas suivre.
Yannis : Ça dépend des gens, je pense.
MAB : Et à propos de Skins, comment ça s'est passé?
Yannis : En fait on s'est pas fait d'argent là-dessus. On avait déjà écrit la chanson, c'était notre single. Vous avez dû l'entendre. C'était pas exprès pour la série.
MAB : Quelle est votre année préférée?
Yannis : 2010.
Jack : 1997 c'est une super année.
Edwin : 1993, parce que j'étais branché punk rock et j'allais entrer dans ma période de puberté, les filles et tout, j'étais trop content!
Yannis : Allez-y lancez les questions stupides c'est plus marrant pour nous.
MAB : Les prénoms de vos mamans?
Yannis : Ma mère s'appelle Renee.
Jack : Ma mère s'appelle Ann.
Edwin : Et moi Fiona.
MAB : Quel est votre gâteau préféré?
Yannis : Le gâteau au citron.
Jack : Le gâteau café-noisettes.
Edwin : le gâteau à la carotte.
Yannis : Je vous ai pas dit, j'ai mangé une crêpe aujourd'hui, près de la gare. Et putain c'est la crêpe la plus dégueulasse que j'ai jamais mangé! J'étais trop excité tu vois, et j'ai mangé cette crêpe; c'était horrible.
MAB : Plutôt mineures ou majeures?
Yannis : Pour faire quoi avec? Pour parler? Umm...majeures. Majeures. Majeures.
Edwin : On est trop choqués en fait, on est des vieux mecs, j'ai 35 ans moi! (s'esclaffe)
MAB : Vous prenez quoi au petit déj?
Yannis : Américain, du bacon et des gaufres.
Edwin : Petit déj anglais.
Jack : Des oeufs. Ouf. Ooeeuf...
Yannis : Oeuf.
MAB : Si on vous dit France, vous pensez à quoi?
Tous : La culture, du bon hip-hop, chic, classe, la littérature, Audrey Tattoo, les croissants, les croissandwiches, la lingerie...
MAB : Votre livre préféré?
Yannis : Gatsby le Magnifique.
Jack : Je lis pas vraiment de livres.
Yannis : On ne lit plus, on est des mecs super intelligents, on n'a pas lu un bouquin depuis deux ans. Non en fait on était tous à la fac mais on a laissé tomber et maintenant on est stupides. On est des flemmards.
MAB : Si vous pouviez envoyer un groupe ou un artiste dans les tréfonds de l'enfer, ce serait qui?
Edwin : Tu veux dire pour l'éternité?
Yannis : Jamiroquai.
Jack : En fait je crois qu'il est déjà en enfer.
Yannis : L'enfer il est au fond de son chapeau.
Jack : Robbie Williams devrait y aller.
Yannis : Non pas Robbie Williams foutez-lui la paix! Moi j'enverrais cette putain de loge en enfer, j'aime pas le vert et le rouge. J'aime vraiment pas cette loge. La lumière est trop désagréable.
MAB : Vous regardez la télé?
Yannis : Ouais, les Sopranos. Six Feet Under.
Edwin : The Wire, c'est un show américain.
Yannis : Les documentaires sur la nature sont super en Angleterre. Sinon...Deal or no Deal. C'est comme Qui veut gagner des millions? Ou Big Brother : En fait on a essayé de rentrer à Big Brother mais on s'est fait jeter. Jack a essayé Pop Idol mais il a fini par se faire jeter aussi.
MAB : Vous avez quel âge?
Yannis : 21. Jack : 22. Edwin et Walt : 23. Jimmy : 24.
MAB : Vous vivez où?
Yannis : On vit tous à Oxford.
MAB : Est-ce qu'il y a un disque secret dans votre collection, dont vous avez honte?
Yannis : Ouais des tas. Des disques de métal genre Slayer. Jack il a du Korn, du Slipknot. Des trucs de mecs.
MAB : Vous avez fait des études?
Yannis : Oui j'ai passé un an à Oxford, en littérature anglaise. Jack était étudiant en photo à Londres. Walter était étudiant en art, en peinture précisément. On a tous arrêté. Le seul qui a terminé son diplôme c'est Jimmy, il a fait géo.
MAB : Vous espérez devenir célèbres?
Yannis : Ouais! Enfin on n'y a pas vraiment pensé. On veut juste faire de la musique. Mais...
MAB : Pensez-vous que la qualité peut aller de pair avec la célébrité?
Yannis : Je crois que c'est possible. Enfin je sais pas, c'est difficile. La plupart des gens célèbres ne pensent plus. Regardez Paris Hilton. Qu'est-ce qu'elle fout?
MAB : Votre film préféré?
Yannis : Ferris Bueller's Day Off. Vous devriez le voir, c'est mortel.
Edwin : Le Weekend, de J.L. Godard.
Yannis : J'ai vu À Bout De Souffle. Les 400 Coups de Truffaut, et Jules et Jim est génial.
MAB : Si vous pouviez vous installer quelque part dans le monde, ce serait où?
Yannis : Oxford.
Edwin : J'aurais une maison à New York.
Jack : Londres ça craint.
MAB : Pourquoi vous aimez pas Londres?
Tous : C'est le bordel. Il y a trop de monde. C'est trop cher.
Yannis : Si tu y vis tu dois te trouver des potes. Et si t'as un groupe c'est un peu emmerdant, tu vois, tout le monde est dans un groupe. Et dans un mauvais groupe en général, c'est lourd. Tu peux sentir la soif d'argent chez ces gens-là. C'est vraiment désagréable, ça nous file la nausée. À Oxford il y a des groupes mais ce sont des groupes spéciaux, des groupes noise, etc. Et ils ne sont pas là pour la tune tu vois. Ce sont des stoners, des gens vraiment cool...
MAB : Où vous êtes-vous rencontrés?
Yannis : Moi et Jack on avait un groupe avant, pendant 2 ou 3 ans.
Edwin : Moi j'ai formé un groupe avec un pote, Andrew, et on a rencontré Jimmy à l'école.
En fait c'est pas très excitant comme histoire, c'est plutôt ennuyeux, et puis Oxford c'est petit...
(irruption de leur manager un peu pressant)
Jack : Comment vous appelez quelqu'un qui est vraiment emmerdant, en français? connard, c'est ça?
Yannis : Enculé, salope, arrache ta mère! J'ai vu ça dans un film français, La Haine.
Jack : Vous connaissez TTC?
MAB : Ouais! Vous comprenez les paroles de TTC?
Yannis : Euh non pas vraiment, mais je peux te dire qu'elles sont super trash, assez répugnantes.
MAB : Pour finir, la dernière fois que vous étiez bourrés?
Hier soir!

CANDY & ROLLK


JOHNNY BOY



La première fois que j'ai rencontré Johnny Boy, c'était en 2006, au Sympatic Bar. Les balances venaient de s'achever et je revois encore ces deux impressionnantes silhouettes filiformes perchées sur les haut tabourets du comptoir, clopant sur le même mégot en déconnant autour d'une bière.
Le duo se veut comme une équation simple.
a = [(Boite à Rythme Minimaliste + Instru (Synthétique + Basse) + (Telecaster + Incisive + Punk)] = NICKY LARSEN + b = Vengance + Energie + Emeute + CHANT = SALO
Leur premier EP Dialectik Noise, basé sur cette formule est composé de six petites bombes. L'ouverture par le morceau "Need It", vous met direct en haleine. Préparez votre tenue de combat pour le synthétique Dialectik Noise qui s'enchaîne avec l'apocalyptique "Back to the suburbs" où c'est la boum dans l'abri atomique. Ensuite le morceau Distant Land, réflexion sur le quotidien du groupe qui s'autoqualifie avec humour "d'un club d'oisifs ambitieux". Puis "Rock n' Roll Sux", critique du rock n'roller, avec en choeur le sample du mythique "I am a cliche" de Poly Styrene.
L'EP se termine par un hymne. chanté en duo avec Bronx, [la chanteuse du groupe Mean Streets], FULL GENERATION, ou comment faire table rase du passé en 3 minutes. Voici enfin un groupe qui a capté la nécessité de transgresser le passé : " The old world is falling down / Won’t be the blank generation / The next century will be ours!!! ok? ok? / And we know what we’re there for / [...] / WE ARE THE FUTURE".


MLLE RIPOSTE!



FANGS



Les Fangs de Glasgow sont menés par Jane Queen, petite platinum blonde sexy qui, malgré sa taille, remplit son rôle de chanteuse avec agilité. Pour tenter de les décrire, disons que c'est un trio de punk 80's à la Siouxsie & The Banshees passé sous un nuage radioactif.
Leurs shows énergiques et nerveux vous arrachent inévitablement du bar. Les beats vous éclatent les genoux et c'est parti pour une fly dance des plus exaltées face à une Queen ultra-charismatique dont la diction paniquée vous électrifie. Ses deux crêteux d'acolytes, les yeux dégoulinants de khôl, vous tapent sur la tête à grands coups de stroboscopes et de riffs incisifs. C'est d'la bombe, bébé.

CANDY#



BANDE D'EXCITÉS!!
CLARKY CAT




La rubrique pseudo-descriptive du Myspace des Clarky Cat indique : new-wave/electrique/afro-beat. Stupeur. On se précipite pour taper un nouveau nom de groupe dans la case « recherche » du site, lorsque la chanson sightline se déclenche. Mélodie bien roulée. Un temps d’arrêt. Suspens. Le beat apparaît : surprenant, saisissant, affolant. Suivi d’une voix masculine indescriptible : à la fois crue (cruelle ?) et enchanteresse. On est subjugué par ce son franc (du collier !). Incisif. Toujours soutenues par le trio gagnant guitare-basse-batterie, les chansons puisent leur extravagance dans un bidouillage de sons savamment orchestré par le trio de Nottingham.
Mais la musique s’écoute bien plus qu’elle ne se commente! Passons donc à autre chose : la description de Clarky Cat par le chanteur et guitariste Mark, et son super-pote-et-membre-moins-barvard-du-groupe : Arne.
Clarky Cat s’est formé à partir d’une rencontre scolaire entre Mark et Arne. Après avoir écumé divers groupes, le duo se féminise avec l’arrivée de Gemma qui se munie d’une batterie et d’un synthé, histoire d’apporter une petite touche electro (on se retient d’écrire « une petite touche electro tendance »). Se détachant de toute prétention musicale, les trois anglais justifient cette formation par un désir frénétique d’être de toutes les soirées, et d’avoir des bières gratuites à volonté. Bien entendu, ils n’oublient pas d’atténuer ce déferlement de franchise en affirmant s’être fait des « amis » au fil de leurs tournées (qui, pour l’instant, se limitent principalement au territoire anglais). Allez on laisse tomber le style «on-est-cool-parce-qu’on-fait-la-fête-avec-nos-groupies-en-buvant-des-bières », et on passe aux inspirations musicales : Mark n’hésite pas à citer la vague post-punk comme delirium musical majeur (Gang of four, Joy Division), mais il se réfère également à Tiefschwarz- Dj sévissant majoritairement en Allemagne, et adepte de la Love Parade- et Switch- fabuleux producteur de M.I.A et Santogold, et Dj à ses heures perdues. Bref, solides références qui me font retrouver le sourire (le côté « on-fait-de-la-musique-parce-qu’on-veut-s’éclater-en-se-saoûlant-dans-les-parties-londoniennes-ultra-banchées » m’avait laissé...pantoise). Quant au mystérieux Arne, il aime également le « fidget house » (une house incluant des éléments de rave, breakbeat et de garage US). Surprenant imbroglio de références musicales. Bien vite rejoint par des films et livres divers et variés. Retenons Fear and loathing in Las Vegas (autrement dit Las Vegas Parano- film culte d’une génération), et les bouquins de Philip K. Dick, génialissime auteur de Do androids dream of electric sheep ? (Adapté au cinéma sous le nom bien plus connu de Blade Runner).
Conclusion de ce bref échange myspacien : Clarky Cat est décidément un curieux groupe! A la fois ultra-branché et complètement blasé par la notion de « furieuse création musicale C’est notre déhanché spontané au son de leurs beats percutants qui est leur plus fidèle miroir : reflet aux contours nets et précis d’un jeune groupe anglais destiné à nous entraîner dans une danse folle, hommage à ce son electro-rock qui- bien qu’en voie de banalisation- déclenche toujours, chez les jeunes et les vieux matous, un enchaînement déchaîné de mouvements aussi beaux que brutaux.
Mark annonce que l’année à ne pas louper est 2008 ! On partage leurs espoirs, voire même leurs désirs de soirées furieuses dans un Londres survitaminé.

ROLLK



BLACK PONY EXPRESS


Le groupe australien "Black Pony Express" a donné au 1929, le 2 février dernier, un concert qui se traduirait par les paroles d'une chanson d'Hank Williams "There's a Tear in My Beer", référence que Justin le chanteur ou plutôt le crooner guitariste du groupe, affecte particulièrement.
Le groupe orginaire de Melbourne, épand de sirupeuses ballades à demi ton entre une folk lascive et un blues charnel. Une musique qui sort directement de leurs tripes : "nous composons la musique que l'on aimerai entendre, celle qui sort de notre âme".
Le morceaux qui traduisent le mieux l'esprit de "Black Pony Express" est "Resurrection Blues". C'est un standard en devenir... Tout d'abord c'est une rythmique de slow saccadée sur laquelle se pose la complainte de Justin Cusack. Suit un crescendo, piqué par les guitares hystériques, qui créé une rupture. S'y ajoute le chorus soul féminin qui amène le mystère, ce qui donne un je-ne-sais-quoi de sacré à ce morceau. Un peu comme dans les bons vieux Negro-Spirituals... Justin expliquera par la suite : "la place des filles dans le groupe est important car elles amènent d'avantage de sensibilité, ce qui permet d'équilibrer l'harmonie musicale."
Après une tournée européenne, et l'excellent album "Love in a cold place", le groupe a pour projet de sortir un nouvel album fin 2008. Affaire à suivre...

MLLE RIPOSTE!



MGMT


Invité par la Route du Rock hiver à participer au déferlement de pop-rock sur la cité malouine, MGMT- qui se prononce apparemment « Management » ( ?)- nous a offert un concert plutôt sympa. Mais ce jeune groupe ne semblait pas encore détenir la formule magique pour créer un feu d’artifice final. Pas d’explosion donc. Il n’empêche que le quatuor de Brooklyn a été sacré « Objectif 2008 » par les Inrocks, et se trouve majoritairement encensé par la presse nationale.
Management n’est cependant ni un « Objectif 2008 », ni une « Découverte 2007 ». Ces new-yorkais déjantés sont inclassables, et se servent des héritages musicaux comme d’un tremplin, pour atteindre un paradis d’harmonie musicale. Les MGMT font partie de ces groupes célestes- comme Arcade Fire- qui libèrent nos sentiments de toute emprise raisonnable pour les laisser exploser à la face du monde. Nouvel Eden où pépient les oiseaux et ruisselle la rivière, comme dans l’intro de Time to pretend..
Certes, leur originalité détonne, mais ces pop-rockeurs surdoués se font un malin plaisir de récupérer la sensualité vocale jaggerrienne (Cf Weekend wars), la recette des balades mélodieuses des Beatles, qu’ils agrémentent d’une pincée de Marc-Bolan-poussant-la-chansonette-dans-les-aigues.
Cependant, leurs chansons restent aériennes. Subrepticement saisies par notre ouïe aux aguets. Sorte d’esprits virevoltant là-bas, très haut dans le ciel.
Tandis que nous découvrons, avec cet émerveillement tout enfantin, ce nouveau monde musical, le chanteur nous lance, dans un élan d’enthousiasme : « Now, let’s have some fun ! » On n’aurait pas dit mieux...!

ROLLK


BLACK STROBE BILLBOARD
TOP 20

Single Selector
compilé par Arnaud Rebotini à partir de sa discothèque mentale.




1/ Chanson caféinée pour se sortir du lit
Angel of Death - Slayer
2/ Chanson d'ascenseur
Negnosiene - Erik Satie
3/ Chanson pour mettre une main au cul
Captivate - Nitzer Ebb
4/ Chanson pour aller à confesse
I Saw The Light - Hank Williams
5/ Chanson pour se rendre sur la tombe de tante Yvonne
Cortez The Killer - Neil Young
6/ Chanson pour trinquer
Sacred Reich - Surfing Nicaragua
7/ Chanson ivre
Wasted - Black Flag
8/ Chanson anti-vomitive
Bah quand tu dois vomir tu vomis
9/ Chanson de gueule de bois
Good Morning Lil' Sweet Girl - Muddy Waters
10/ Chanson Valium
Sea Song - Robert Wyatt
11/ Chanson pour poireauter au téléphone
Eight Lines - Steve Reich
12/ Chanson de rupture
Stairway To Heaven - Led Zeppelin
13/ Chanson de départ
Dolly Parton - Travelling Man
14/ Chanson paillarde
Manish Boy - Muddy Waters
15/ Chanson de supermarché
Small Town Boy
16/ Chanson française
La Valse à Mi-Temps - Jacques Brel
17/ Chanson gaie
Der Mussollini - Daf
18/ Chanson rafraîchissante
Bar Kays - Son Of Shaft
19/ Chanson pour se comporter comme un salaud
I Am A Man - Bo Diddley
20/ Chanson pour aller aux putes
She Watches Channel Zero - Public Enemy
21/ Chanson ultime
La Mer (premier mouvement) - Claude Debussy

CANDY & MLLE RIPOSTE!

KENNEDY
Inrocks Indie Club, Ubu, 20 fev. 08


"I like french girls..."