26 déc. 2008

Krystle Warren, c'est top

Faut que je vous parle de mon dernier coup de coeur. Là vous vous dites "naaaannn elle va encore nous les casser avec ses gothiques londoniens". Eh ben même pas, bande de rats.
Je n'ai pas l'habitude d'aller fricoter du côté des artistes "vibes" parce qu'à l'origine, c'est pas trop ma came. Mais vendredi j'avais pas de plan soirée et que des potes en vacances alors je me suis motivée pour le concert de Krystle Warren à la Maroquinerie, l'ouïe tout à fait disponible, et je ne l'ai pas regretté.
La frêle new-yorkaise à casquette nous a servi une entrée en scène a capella des plus impressionnantes, avant l'arrivée de ses musiciens super groovy. Vocalement, Krystle est un drôle d'oiseau, quelque part entre Tracy Chapman et Jeff Buckley : une androgynie parfaite au service de compositions sciantes de justesse qui m'ont décollé la paupière et mis la larme à l'oeil en moins de temps qu'il ne m'en faut pour finir mon verre. Et je suis une rapide. Chaque morceau m'a laissée haletante parce que je retenais mon souffle jusqu'à la dernière note. Je ne l'ai pas quittée des yeux sauf pour voir la tête que faisaient les gens autour de moi : ils étaient tout mielleux tout sourire, à taper dans leurs mains, et tant de bonheur c'était touchant.

E.P. "The Up Series" disponible.
Album "Circles" en février 2009 (Because Music)
myspace.com/krystlewarren

Candy.

16 déc. 2008

Une anecdote d'un jour à la con.


Un jour de travail parmi tant d'autres. Un pause cigarette pour évacuer la pression, pour contempler les néons de la fête foraine du Champs de Mars qui se la jouent "Las Vegas" en faisant clignoter des mots comme : SLALOM ou MOVE IN TOP.

Et soudain, la voix homme d'une soixantaine d'années me surprend dans ma rêverie... Je me retourne. Il tient entre ses mains un renard orange fluo en pneumatique gonflable. Je hausse les sourcils et il me lance "C'est pour effrayer les poules, j'vais rentrer avec ça dans la bibliothèque pour effrayer les cons, ils vont rien comprendre, hein? [ ... ] " dit-il d'un air amusé. Je fais quelques pas en arrière et il entre comme il était apparu dans les Champs Libres. Les portes vitrées se referment sur lui et il disparaît dans la foule... Au loin j'entend les cris en mode wah-wah des gens grisés par les montagnes russes. L'exact antidote d'un mardi après-midi souligné du mot ENNUI.

Mademoiselle Riposte!

12 déc. 2008

1789 ???


Le 21 novembre dernier au 1929 à Rennes, un gros bordel LO_FI venu tout droit de Brooklyn s'est installé. Dès les quatre premières mesures, Team Robespierre fait chavirer la foule, le chanteur cours dans tout les sens - tel Taz le diable de Tazmanie - en vue de franchir le mur du son. Toutes les notes s'entrechoquent, le public ne sait jamais sur quel pied danser. Le concert se passe comme un gros courant d'air, les morceaux défilent à la vitesse de la lumière : c'est pas du punk, c'est pas de l'electro, mais ça y ressemble... C'est le molotov idéal.
Un truc qui s'explique à peine et qui mérite d'être vécu...

Mademoiselle Riposte!

8 déc. 2008

"chup-chup."

Vendredi, au DoMac avec Maths Class, je tente un débrief sur leur concert de la veille. Rincés au vin rouge, Alex et Mike me piquent mon cahier pour y lâcher trois mots et un peu de ketchup, et entreprennent de postillonner des frites sur la journaliste de Clash Magazine venue les interviewer.

7 déc. 2008

Mo(rne)derne?

Être "la caution jeune" n'est pas mon dada. Le graphisme caca, ils comprennent pas. Le chauve et l'autre avec la paire de lunettes qui te graissent la patte un jour, se foutent de ta tronche le suivant. Enfin bon, moi ça me fait marrer... Finalement, je suis ravie qu'ils n'aiment pas et je n'ai aucune envie de me vendre. La pression de l'opinion publique des grandes personnes ne me regarde pas.

Dans ce festival, j'ai apprécié The Death Set, et découvert un autre monde en interview avec Johnny Siera. (à paraître). J'ai trouvé Math Class assez fantastisque. J'ai réussi à apprécier l'électro. J'ai adoré les Bars en Trans, ce coté village rock, bien loin des paillettes du parc expo... De (re)voir avec toujours autant de plaisir : Billy Bullock and the Broken Teeth, Sheraff, Molly's, Dogkennel Hill ...

Mais au final. Entre les navettes qui n'arriveront plus à République... les gens piétinés... et la viande soule agressive... les Trans-Musicales qui me faisaient tant rêver ado m'ont laissé un goût amer.

J'ai couru, couru, couru et été déçue.

Une jeune conne moderne,

Mademoiselle Riposte!

Bang Bang!



Professor Murder n'en n'ont rien à faire des guitares. Issus de New-York, ce quatuor mixe les synthétiseurs avec habilité à des sections rythmiques démentes, ça pourrait rappeller un peu le post-punk dans le processus mais il y a un attrait débilement "dance" dans tout ça.
Le nom vient d'une petite marionnette issue de l'émission télé "Mr Show" sur HBO's au début des 90's. Elle avait pour but de moquer d'un rappeur de type "East Coast" qui s'affrontait éternellement l'autre fraggle branchée "West Coast". Alors comprenez donc que Professor Murder c'est un peu la science de l'esthétisme caca où Barbie Princesse se fait troncher dans le carrosse devenu citrouille qu'elle a piqué à Cendrillon. Musicalement C'est le genre de basse lourde mais fofolle qui soutient en beuglant hystériquement pour que le Champion synthétique gagne la course pour être les premiers à se prendre le mur du son en pleine face, et là : ça fait "BouM" (comme le concorde).


Mademoiselle Riposte!

Les filles c'est fait...


Avec ses yeux noirs et son air fragile, Françoiz Breut, l'égérie du nantais Dominique A, fait son retour sur la scène des Bars en Trans. Perdue de vue depuis 2005, elle revient avec un nouvel album intitulé "À l'aveuglette".

Bien que je n'aime pas - voire même déteste - la chanson française d'aujourd'hui et ses artistes fredonnant d'une voix morne le quotidien des bobos, Françoiz Breut ce n'est pas ça. C'est de l'anti-poésie sur de la pop en français de caractère. A l'écoute de ses albums, on se peut se retrouver propulsé dans des paysages urbains, des zones industrielles en jachères, des appartements abandonnés...
Françoiz Breut, c'est une ancienne des Beaux-Arts et elle est aussi l'illustratrice de livres pour enfants et de pochettes d'albums comme celle du groupe folk de St Nazaire Tazio & Boy.
La voix du Twenty-Two Bar à fait son chemin depuis et elle est à (re)découvrir à La Maison du Champ de Mars, Vendredi 5 décembre.


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Les membres de Creature ont des airs d'enfants cachés de Divine, le travesti du Polystyren de John Waters. Si on donnait au public une carte à gratter pour voir leur concert en "odorama", ce serait du parfum de chez Pimkie, de la transpiration, du champagne cheap, et l'odeur d'une fête foraine.
Leur slogan est "Putting the F back into Punk!!", sous-titré d'un "imagine la fille la plus chaude que tu connais dans un étincelant bikini doré en train de boire un grand verre de champagne et en renversant partout sur elle-même".
Ils revendiquent une attitude dance-rock, et produisent des morceaux énergiques avec un chant parfois rythmé hip-hop. Ce mélange de mauvais-goût, de robes léopard (pour les filles), chapeaux de cuir (pour les garçons) sur fond de disco rock n'roll vous rappellerons l'époque des B 52's, Cindy Lauper et bien-sûr Blondie.
En parlant de Blondie, et plus particulièrement de la chanteuse du groupe, Debbie Harry est venue à un concert de Creature. A la fin du concert elle est venue taper sur l'épaule d'un des membres et lui a dit "Salut Cowbella, je m'appelle Debbie. C'est un super concert, j'aime vraiment ce que vous faites. Vous avez vraiment un bon truc qui débarque. Je vous souhaite le meilleur".
Chers festivaliers, suivez donc les conseils de cette bonne vieille Deborah et foncez voir Creature, ce vendredi 5 décembre au Hall 9, à partir de 21H.


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Dans la famille "Jacky", je demande "la fille".
MISS PLATNUM, c'est qui elle?
N'ayez pas peur, braves gens, il n'est pas question de l'élection de la reine de beauté "option banquette arrière" du grand complexe nocturne local.
Dans la lignée des "fat" qui s'assument comme Beth Dito, la roumaine Miss Platnum - de son vrai nom Ruth Maria Renner - fait bouger les berlinois du popotin sur du Rn'B brillant et délicieux. L'attitude "Bling Bling" est revisitée en mode Kraut, ici on repeint les choux et les mercedes en rose et on hurle "giveeee meeee sooooommeeee fooood". Pour les anorexiques du premier rang, ça va être dur mais sachez que le chanteur allemand Pete Fox à fondu pour la miss. Ensemble, ils ont enregistré le single "Come marry me", le clip est à mourir de rire dans le genre parodie du bling-bling guimauve et des codes du pseudo-romantisme qui feraient fuir les Rihanna et autres Eva Longoria en devenir.
Miss Platnum : ça c'est de la meuf et de la vraie! Wesh gros!

Vendredi 5 décembre, Hall 9, 22H30

Mademoiselle Riposte!

MATHS CLASS


Dans les cours de mathématiques, les Nerds faisant bourgeonner leur logique sur des calculatrices Texas-instruments n'ont pas inventé la musique Math-rock et encore moins le fil à couper le beurre de leur cheveux.
Mais bref c'est leur problème!
Influencés par la musique répétitive et autres mignardises minimales comme le style télégramme, ces cinq mecs originaires de Brighton (UK) donnent de jolies saynètes faites de mélodies synthétiques et de guitares mélodiques. Chaque note est une particule qui pourrait être dans un imaginaire enfantin un nuage, une étoile, une goutte d'eau mais bien sûr ce paysage idyllique peut-être parfois troublé par une grosse machine non identifiable qui produit du bruit et des cris, et ça s'appelle un concert quand on revient sur terre.
Car il ne faut pas se leurrer, il y a des gros bouts de (post)punk chez Math Class, des guitares incisives qui risquent de trancher le public comme le ferait une scie-sauteuse. Un micro-téléphone qui provoque des dissonances pour le malheur de vos oreilles chéries. Un son de basse issu d'une chimiothérapie qui transforme la musique en maladie incurable qui risque de provoquer chez le public fièvre ou vomissements, au choix.

Hall 3 - 0h 30 - Jeudi 4 Décembre.

Mademoiselle Riposte!

The Death Set

Comment présenter l'un des groupes les plus attendus de ce festival? Issus de Batimore, aux États-Unis et potes de Dan Deacon et Team Robespierre, ils sont fans de D.I.Y et aiment jouer un peu partout d'une cave à une grosse scène. Ils aiment bien tout retourner à chacune de leur prestation, ne se souciant pas de la frontière entre le public et la scène. D'ailleurs, comme ils le précisent, chaque membre du groupe pratique en plus de son instrument l'irresponsabilité. Musicalement, ça ressemblerait à une sorte de collage fait de synthés d'une certaine galaxie, de guitares piquées à des coreux, des cris et des échantillons de voix piquées à droite-à gauche. Sur l'EP "To", on ressent ce sentiment d'urgence et de violence, cette énergie si particulière qui te donne envie de t'envoyer en l'air, de faire un gros "fuck" à la vie ou de courir dans tout les sens en te prenant pour un super-héros. Alors, mets tes baskets à ressort et va mouiller ton T-shirt (ou ta culotte) sur The Death Set mais fais gaffe quand-même à ne pas y laisser ta peau, OK?

Jeudi 4 décembre - Hall 4 - 23H45

Mustang


Ces trois gars pourraient faire partie de la bande de potes du personnage Lucien illustré par Frank Margerin dans les 80's. Leur section photo sur myspace pourait-être un story board d'un film de mauvais garçons, look high school, guitare demi-caisse, et ducktail gominée en prime. Mustang cumule tous les clichés rockabilly qui sont si agréables à retrouver de nos jours puisque bon James Dean, Elvis et cie, c'est comme Capri, c'est fini depuis longtemps.
D'ailleurs, ils prétendent être le groupe que les idoles écoutent au paradis mais restons en France. Lorsque j'entends le titre "Maman Chérie", ça me rappelle Johnny Hallyday, première période avec son tube "Depuis qu'ma môme". "En Arrière En Avant" ou "Je m'emmerde" c'est le coté "blouson noir", l'époque des groupes éphémère.

La place – Bars en Trans

6 déc. 2008

LES TROIS GRACES

Le Corps Mince de Françoise: "On a adoré jouer aux Transmusicales. Le public était super présent, super enthousiaste. C'est vraiment agréable de jouer quand on se sent encouragé comme ça! Merci à vous!"

par RollK!

Les Trans

Personne n'a capté notre revival sous forme de webzine. Ok l'année dernière on avait fait fort: trois nuits blanches, des litres de café et de bière (oui oui en alternance). Cette année on n'avait ni le temps ni les moyens de refaire le périple du numéro par jour de festival- dont les articles, si vous vous en souvenez bien, étaient écris au jour le jour! Donc voilà il va falloir vous y habituer les cocos.
Trêve de plaisanterie, parlons du festival. Pour faire bref, tout se passe pour le mieux dans le petit monde du parc expo. Les Trans ont une fois encore réussit à nous transporter dans un paradis musical dont personne ne veut sortir. ça c'est le passage nostalgique de l'article. Et oui nous sommes déjà au troisième jour de festival et ça me rend triste. Faire un festival- je veux dire en tant que festivalier- est peut être une des choses les plus difficiles qu'on ait à faire sur terre. Il faut s'immerger très très rapidement dans un univers étrange où il est normal de se taper des traces dans les toilettes, où faire une after jusqu'à 14h est bénin, et où se bidonner avec des groupes est la chose la plus naturelle du monde. Alors oui franchement après avoir fait toutes ces choses- et bien d'autres encore- pendant deux jours, on n'a aucune, mais alors aucune envie de reprendre le train pour Paris. Paris devient nulle et chiante. Rennes retrouve son image rock'n'roll qu'on aime tant. Tout ce blabla pour dire que faire un festival est quelque chose d'émotionellement destructeur. Il faut être siphonné, ou complètement maso pour se lancer dans une aventure si courte et si intense pour finir un dimanche après-midi dans son lit avec un bol de céréales et des charentaises aux pieds. Je sais, un festival c'est avant tout un moment de détente et d'éclate. Mais je voulais rappeler à tout ceux qui se la pètent genre "ouais sympatoche le festi' enfin pas de quoi en faire un fromage non plus." ou pire "oula déjà cette heure là, je vais me rentrer à l'hôtel moi hein, en plus il fait froid ici" qu'il ne faut pas oublier de dire "merci".
par RollK!

5 déc. 2008

T'sais quoi

J'ai dit des bêtises au sujet d'Iglu & Hartly. C'est pas évident d'écrire sur un groupe que t'as jamais vu en plein effort physique, vu que ça constitue les trois quarts de son identité et que tant que tu l'as pas vu t'es pas idéalement placé pour juger de ce que ça vaut. Parce qu'hier soir, ça l'était, physique. Je venais d'arriver au parc expo, In This City commençait : j'ai couru vers la scène à fond les ballons, transportée par la mélodie ultra-efficace et quand le mec a balancé son flow, on a fait le W avec nos doigts et on l'a brandi fièrement en gueulant "west siiiiiiiiiiiiiide!" Parce que tout était là, le soleil californien, les torses bronzés, le hip-hop qui tue et ce refrain juste incroyable repris par la foule. On jumpait tous comme des péquenos au premier concert de leur vie. J'avais pas accroché sur les autres morceaux, avant, sauf qu'en live ils étaient tous incroyables, et avaient tous un putain de potentiel tubesque. J'en ai parlé avec Andy de Maths Class, qui les déteste éperdument : il appelle ça une hit machine, il trouve que c'est trop facile, que t'es forcé d'aimer un groupe pareil parce qu'à son goût y a rien de compliqué, c'est immédiat, que t'as pas besoin d'avoir des oreilles ultra averties pour apprécier Iglu & Hartly. Eh ben justement moi c'est ce qui me plaît chez ce groupe. ça fait du bien de kiffer un morceau dès les premières secondes sans devoir te creuser les neurones pour retrouver des filiations tordues avec tel ou tel truc obscur des années 80. C'est cool de trouver que ça fait un peu Red Hot tout de même et que ce flow à la Beastie Boys il déchire. Tu sors du concert et t'es ravi. Tu t'es éclaté, t'as secoué ton brushing, ton petit cul et tu te dis que ces trans elles commencent bien.

Candy.

4 déc. 2008


Bon, si vous me cherchez vendredi soir sachez qu'entre 01h15 et 03h10 je serai au milieu du Hall 9 en train de clubber comme une folle, complètement transcendée par les sets de Sebastian et The Shoes. Et vous feriez bien de vous ramener aussi bande de fous, parce que ce sont deux tueries immanquables. Et ne me faites pas le coup du "on se réserve pour samedi" non mais oh ça va bien deux minutes. On est aux trans là, pas au Club Med Ouarzazate et demain on se lève pas à 5h pour escalader une muraille. À 5 heures on fait un after, eh oui.

Candy#

IGLU & HARTLY

Je suis super gênée de parler de ce groupe parce que je suis encore dans la confusion à leur sujet. Vus comme ça ils ont l’air d’une bande de surfers punk à grande gueule, le genre qui se pavane torse nu, les pecs en avant, moulé dans un futal rose ou un short fluo. Musicalement ça peut friser l’indigeste. Leur album « & Then Boom » a été parfois salement critiqué mais on s’en fiche. C’est de la west coast pure souche, un rock californien assez traumatisant piqué de synthétiseurs méchamment 80s-ringards et de parties rappées. Et puis il y a ce morceau qui passe à la radio, « In This City », que quand je l’ai entendu au réveil l’autre jour je me suis sentie vachement bien. Le genre de tube dont tu piges les paroles en dix secondes et tu les chantes en enfilant tes collants. Et ce refrain pas trop recherché il est sublime, ça m’a rappelé Simple Plan, ce qui ne constitue pas forcément une tare en soi. Enfin, j’ai hâte de les voir jeudi soir, rien que pour le blouson Bon Jovi du chanteur. À ce qu’il paraît il le porte parce que le public l’aime encore plus que lui. Ne vous laissez pas avoir, ces gars-là sont pleins d’ironie malgré le potentiel white trash que je leur trouve. Disons que c’est pas franchement le genre de mecs avec qui j’aurais envie de faire la fête : je les imagine aisément vomir sur une fille après l’avoir pelotée lourdement. Mais allez les voir, c’est évident que ça vaut le détour, enfin ce sera au moins marrant.

Iglu & Hartly – Vendredi 5 Décembre, 22h45/23h45, Hall 3.

CANDY#

EBONY BONES


Cette fille je l’imagine bien déguisée en ananas. Direct. Ebony Bones est un personnage fantasque à l’exotisme ultra-excitant, une poupée aphrodisiaque capable de petites bombes mêlant hip-hop, electro, post-punk, tout ça… Forcément en la voyant on va penser à une M.I.A. ou une Santogold parce que c’est le même genre de nénette acidulée mais en fin de compte elle est bien plus punk et barrée que ces deux-là réunies. Et on est plus dans une veine Liquid Liquid en fait. « We know all about U » ou le-tube-en-boucle-sur-les-fréquences-anglaises est tellement chaud et carnavalesque avec ses percus afrobeat que même les plus mous du popotin n’auront pas besoin de se mettre un cachet dans le bide pour avoir envie de secouer leurs abducteurs.

CANDY#

3 déc. 2008

Sister

Vendredi. La Citée. 18h15-19h

Gemma Banks a une voix aussi incroyable que sa coiffure. Elle chante comme une rockeuse écorchée vive qui en a vu des vertes et des pas mures. Un petit côté Texas version 08. Même cheveux noirs corbeaux, même dégaine androgyne, même amour de la guitare et des compos simples et carrées. C'est le genre de fille hypnotique dont on ne peut détacher notre regard, et qui donne toute sa force et son aura au groupe- même si les musiciens sont tous très bons. Elle me rappelle un peu l'époque de Nico chez le Velvet : clavier délicat, guitares omniprésentes, batterie en arrière plan, basse discrète, et chanteuse à la voix semi-grave. Gemma réveille l'âme de rockeur qui sommeille en chacun de nous. Mais, au rock bourrin et souvent macho, Sister préfère le rock savoureux, doucereux, spirituel, appuyé par un clavier transcendant et irréel (un peu à la Arcade Fire). Il ne s'agit pas- ou plus- de dire "j'ai des santiags, je bois de la bière, et j'adore la guitare." pout être classé dans la catégorie "rock'n'roll". Le rock c'est bien plus que ça. Et ça, Sister l'a bien compris.

http://www.myspace.com/sistermusic

par RollK!

Jay, coeur de rockeur

Jeudi. Hall 3. 21h10-22h

Il a pris du punk, du garage-rock, de la new wave, de la violence, de la créativité. Il a touillé et touillé pendant dix ans. Il a fini par sortir du four des morceaux qui sont encore tout chaud des années après leur composition. Jay Reatard a quelque chose de magique. Il réveille les morts, actualise les années passées. Passé, présent et futur n'ont plus d'importance pour cet auteur-compositeur. Tout ce qui compte ce sont ses gateaux délicieux, ses plats savoureux qu'il prépare à partir d'une recette secrète- que je compte bien lui soutirer pendant les Trans. En attendant, je déguste chacune de ses chansons comme autant de compositions dans la lignée des 70s, mais qui parviennent toujours à s'en détacher grâce à cet ingrédient secret qui assure leur originalité.

http://www.myspace.com/jayreatard

par RollK!

Indomptables


Jeudi. Hall 4. 22h-23h.

Dès la première écoute de leur morceau One ear sur leur Myspace, la musique- ou plutôt le flot de paroles que déverse Matt, le chanteur- envahit la pièce. Enfin non, pour être plus exacte, ce sont les riffs de guitare qui embaument la pièce d'un subtil mais violent parfum de rock'n'roll. Parce que s'il y a bien quelque chose dont on peut être sur concernant les Cage c'est qu'ils sont rocks- avec de vagues accents de rap dans la voix si particulière du chanteur. Ou serait-ce plutôt une ressemblance vocale avec le Alex Turner des Arctic Monkeys? Je précise vocale car les deux personnages ne se ressemblent, a priori, pas vraiment. Matt est énervé et extraverti. Mignon et surement cinglé. En tous cas sa gestuelle aux relents iggypopiens est parfaite pour mener un concert débridé. On espère juste qu'il aura gardé son joli blond péroxydé!

myspace.com/cagetheelephant

Des filles qui savent faire la fête


Vendredi. Ubu. 19-19h45

Il y a à peu près un an une amie à moi m'a passé le Corps Mince de Françoise en me disant "Écoutes ça c'est trop génial!" (je ne me rappelle plus exactement de ce qu'elle m'avait dit mais ça ressemblait surement à ça). Après les trois nanas sont passées dans des magazines, elles ont fait une interview plutôt marrante dans un numéro de WAD, et maintenant elles sont programmées aux Trans. Belle progression pour les trois finlandaises aux coupes déjantées qui ne sont pas à une contradiction près. Elles sont belles, minces, et bien fringuées, mais elles n'aiment pas les itgirls, les pétasses qui se prennent la tête, et se casent plutôt du côté des garçons manqués. Autre exemple: elles nous invitent à danser sur "Je suis la fille qui ne sait pas faire la fête"! Bref, ce sont des filles cool qui nous font danser. Et qui nous font surtout comprendre que oui, la vie c'est avant tout de l'éclate. Ces nanas semblent nous dire: " On est en weekend, il y a des concerts à foison, et un parfum de fête embaume l'air. Conclusion: on en profite à fond!" Ok les filles, on vous suit!

http://www.myspace.com/lecorpsmincedefrançoise

par RollK!

You

You! a pour chanteur Jose Reis Fontao et ça se sent. C'est un groupe totalement axé sur le voix de son chanteur. C'est une belle voix, c'est vrai. Mais pas de là à se focaliser à ce point dessus. La musique qui l'accompagne se limite à des sons électro sans grande originalité. Il y a aussi la voix de Isabelle Lindqwister, la chanteuse de Rodeo Massacre, elle aussi sublimée. Ce n'est pas pour autant que You! ne donnera pas un concert "qui déchire". Il y a un vrai potentiel derrière l'apparente simplicité musicale, et ayant déjà assisté aux concerts de Stuck et de Rodeo, il y a certainement une bonne dose de motivation chez ce groupe, qui peut rapidement se transformer en fulgurante explosion sur la scène du Sambre. Donc, pas de conclusion hâtive. Il est plus sage de se pointer au concert et de voir directement ce que ça donne. Et oui, Myspace a ses limites!

myspace.com/youthemusic

par RollK!

(Bars en Trans. Le Sambre. Vendredi 5 décembre)

Quatre garçons plein d'avenir...


A force de croiser les Sheraff dans Paris- surtout la nuit d'ailleurs- j'ai eu envie de leur poser deux-trois questions, histoire de savoir qui ils sont, ce qu'ils font, où ils en sont... Ben, le chanteur et guitariste, Benjamin le batteur, et Marc le bassiste, ont accepté de répondre par mail- pas le choix, ils étaient en tournée- à une série de questions façon "âge bête".
(Les Sheraff déambuleront dans les rues de Rennes ce soir, puisqu'ils donnent un concert au 1929 dans le cadre des Bars en Trans).

M.A.B: Vous faites quoi un lundi soir?
Benj: on va au Ne Nous Fachons Pas, un rade super cool à Pigalle, qui fait des Happy Hour tous les lundis soirs jusqu'à 2h... le mardi matin on est de mauvais poil du coup.
Marc: Moi je vais avec lui au NNFP, au passage des bisous à Michalon et Toto, les gérants.

M.A.B: Quel est le meilleur soir pour sortir?
Benj: Le lundi justement.
Marc: Et les autres jours de la semaine sont sympas aussi
Ben: les soirs d'après répétition

M.A.B: Quelle est la chanson de votre album qui représente le mieux vos soirées?
Benj: Sans hésitation Mojo's back. On n'a pour l'instant pas encore sorti d'album, elle figure sur notre dernier EP Out again!.

M.A.B: Quelle est la chanson que vous préférez écouter pour vous endormir?
Benj: Black and white de Syd Matters, ou Cody de Mogwai.
Ben: Mogwai ouais, sinon je n'écoute pas de musique pour m'endormir. Je matte des films, ou je lis la bio de Ramses III.
Marc: Moontrills, J. Greenwood

M.A.B: Pour faire la fête?
Benj: Le remix de Rage Against the Machine par SebAstian, ambiance bagarre assurée.
Ben: Un bon vieux AC/DC ou Hives fait toujours son effet
Marc: Ouais un bon Hives des familles.

M.A.B: Avez-vous besoin de quelque chose pour vous endormir?
Benj: Sex ou autosex
Marc: Un gros athlète russe pas gentil
Ben: La fatigue

M.A.B: Quelle est votre activité favorite la nuit?
Benj: Briser des bouteilles de verre dans la rue
Ben: Et déclencher des rixes
Marc: Et ensuite déclencher Derrick avec Bogart and The Addictives (sur VHS bien évidemment)

M.A.B: Quel est votre endroit préféré pour faire la fête?
Benj: On n'a pas de préférence, on aime bien les bars, la rue, les fêtes en apparts notre van...
Ben: Oui ça dépend de l'humeur.

M.A.B: Quelle est la meilleure excuse que vous ayez trouvé pour éviter une soirée pourrie et/ou si vous n'aviez pas envie de sortir?
Benj: qu'on avait une autre soirée mieux à la place :)
Ben: bah que je n'avais pas envie...
Marc: Idem...

M.A.B: Que faites-vous après vos concerts?
Benj: On boit des bières, on fume, on parle avec nos potes, avec des gens qui ont bien aimé (ou pas), et puis on bouge en after pour finir à pas d'heure et avoir envie de mourir au réveil.
Ben: Tout dépend d'avec qui tu te réveilles...
Marc: Avec moi parfois...

M.A.B: Avez-vous prévu ce que vous ferez après votre concert à Rennes?
Benj: probablement faire les débiles avec les Wankin' Noodles et Mlle Riposte!
Ben: C'est vrai cette histoire de "couvre-feu" alcoolique?
Marc: Imposer des actes débiles à la population rennaise et à son espace urbain.

M.A.B: Que représente Rennes pour vous?
Benj: Beaucoup d'alcool?
Marc: De bien sympathiques instants.
Ben: La bretagne à la cool.

M.A.B: Qu'est ce que vous mangez à 5h du mat' quand vous rentrez de soirée?
Benj: Du pain et du fromage de chèvre, ou si la motivation est présente, pâtes au gruyère.
Ben: Ouais, du fromage et des pâtes, plein.
Marc: Si motiv' il y a, 'y a la pizza au chèvre aussi... couverte de rapé. Du fromage en somme.

M.A.B: De qui aimeriez-vous faire la première partie?
Benj: RATM ou Death From Above 1979 s'ils existaient encore.
Ben: QOTSA, Bloc Party
Marc: QOTSA, les Hives

M.A.B: Qui inviteriez-vous en première partie de votre concert?
Benj: Parween, des potes à nous qui font du gros rock qui tache. Avant, ils faisaient du post-hardcore super bien et maintenant c'est encore mieux!
Ben: Ou les Molly's d'Amiens, des potes aussi... y en a plein en fait, et ça serait pas vraiment des premières parties.
Marc: Oui des potes. Y en a pléthore. En parlant plus de plateau, on se referait bien une date avec des groupes comme The Elektrocution, les Bogart, NNBS, Milk, GGC, Stuck in the Sound, Brooklyn, Stony Broke, et j'en passe...

M.A.B: A quand est prévue la sortie de votre album?
Benj: On ne sait pas encore vraiment, ça va dépendre des labels/éditeurs u peu. Là on prémaquette l'album dans une semaine.

M.A.B: Avez-vous un cri de guerre avant de monter sur scène?
Ah oui! Mais c'est confidentiel!

M.A.B: Quelle est votre soirée idéale?
Benj: Une soirée où Michael Vendetta mixerait.
Ben: C'est qui?
Benj: Un con!
Marc: Du champagne, du champagne, du champagne, du champagne, du champagne, du champagne !!!!

M.A.B: Avez-vous un souvenir de votre première soirée ensemble?
Benj: Ouais moi j'en ai un... On était en BTS ensemble à la base, et lors d'une des premières soirées qu'on a fait ensemble, on s'est retrouvé dans un appart' où il y avait un poisson rouge. J'ai mis un peu de bière dans le bocal pour déconner, et Marc est venu me voir 5mn après en me disant que le poisson ne bougeait plus. Heureusement il a ressucité juste après, trop de choune! J'aurais pas pu continuer à vivre avec la mort d'un poisson sur la conscience. D'ailleurs je ne mange plus de sushis depuis ce jour-là.
Ben: Ah oui, pendant qu'on est dans les animaux... pendant nos soirées chez notre pote S**** je me souviens d'un chien affreux, aveugle et super dégarni... Dolly je crois. Et du jour où on s'est réveillés au milieu des cacas de chat partout dans la baraque.
Nos premiers boeufs à la guitare aussi...
Marc: La première soirée dont je me souviens est celle-là. Celle décrite par Benoît. La découverte du chien le plus vieux d'Ile de France... le papier peint façon Pirates des Caraïbes, l'Oscar en plastique, la liqueur de Yack, l'étron de chat, des bruits interdits dans la chambre, le sabotage à la peinture de quelques poubelles du quartier, et le retour le lendemain matin, frigorifiés mais heureux.

M.A.B: Et enfin mineure ou majeure?
Benj: J'aime assez les mélodies en mineur de Radiohead, mais Sheraff c'est plutôt majeur...
Ben: Tout dépend de la tierce
Marc: Et de la quinte de la tierce.


myspace.com/sheraff

par RollK!

"Je collectionne les Gremlins"

Samedi dernier, Flèche d’or (encore ?!). Pendant le set de Bobmo on fait la queue pour les toilettes. Juste derrière il y a un mec un peu grand avec une moustache et des lunettes de super-myope.
« Rôôô, mate le mec qui se prend pour Gaspard !
-Mais couillonne, c’est lui hein. »
Gaspard Augé donc, ou la moitié de Justice, le duo qu’on ne présente plus même pas à ta grand-mère. Leur actu c’est un Dvd, « A Cross The Universe » : un concentré de musique, de nichons, de vodka, de baston, électrique et trash au possible, récit chaud-bouillant de leur dernière tournée américaine.
« Ouais enfin on a tourné 250 heures de film sur 3 semaines de teuf et n’en a gardé qu’une heure, donc forcément le résultat est super extrême. C’est Romain là, qui filmait, et So_Me aussi.
-Je vous ai vus deux, trois fois en live et chaque fois c’était démentiel. Ce qui se passe dans la foule est extraordinaire, je sais pas si de votre point de vue vous en avez pleinement conscience ?
-Nan en effet on se rend pas vraiment compte.

-On est nombreux à voir ça comme une grand-messe, il y a un côté dévotion assez puissant, les gens sont fous dès le départ.

-C’est vrai. Justement notre truc c’est de jouer à fond sur la frustration, les tenir le plus longtemps possible, sur toute la durée du live.

-C’est un peu sexuel comme rapport au public.

-Assez, oui… »

Un mec se balade avec un appareil-photo balèze, il aveugle à grands coups de flash tous les gens un peu famous qui traînent par là.
« Tu connais le CobraSnake ?

-Ouais on l'a rencontré plusieurs fois. Bah c’est un mec qui a eu du bol, il a été le premier à faire de la photo de soirée comme ça. Tu veux un peu de poudre blanche ? »
J'ose pas.
« Et niveau musique c’est quoi ton truc ?

-Ouh la. En ce moment j’écoute vachement Electric Light Orchestra. Ça te dit on se casse on trouve un after ? »

Sûr. En attendant le taxi je remarque le bar d’à côté.
« Ah ouais, j’ai joué là-bas avec mon groupe il y a longtemps. C’était pourri putain.

-T’avais un groupe ? Un groupe de quoi ?

-J’étais batteur. On faisait du... du… du post-rock. »

Hum, d’accord.
« Et Justice c’est vraiment récent ou quoi ?

-Pas tellement en fait, ça fait 5 ans. On s’est aussi rencontrés il y a 5 ans.
-C’est les Trans la semaine prochaine, tu te souviens de votre live là-bas ?

-À Rennes ouais, ça doit faire deux ans. Après c’est vrai qu’on a enchaîné les dates, je me rappelle pas de tout. Mais les trans c’était cool. Comment il s’appelle déjà euh..?

-Jean-Louis Brossard?

-Ah ouais Brossard. Il est cool. »

CANDY#

myspace.com/etjusticepourtous


Dvd "A Cross The Universe"
Disponible.

26 nov. 2008

You fucking freak!

A night and a day with Televised Crimewave


Quand Black Wire a splité, en juillet 2007, j'ai été profondément affectée pendant trois jours, à la seule pensée qu'ils arrêtaient avant que j'aie eu une chance de les voir. Mais Dan Wilson et Tom Greatorex ont embrayé aussitôt sur un nouveau projet : Televised Crimewave.
Tu prends PiL, Beefheart, The Fall et tu t'en fais un burger, mais tu rajoutes un peu de Blur pour que ça tienne bien à l'estomac. J'ai donc naturellement reporté tout mon amour fanatique sur leurs chansons tellement, mais tellement cool. Et j'ai été prise d'hystérie en les voyant programmés à la Flèche d'or vendredi soir.

23 heures, les quatre garçons discutent à une table, sur la terrasse avec deux-trois jolies filles. Avec un litre de gin tonic dans le sang j'ai pas trop de mal à les aborder; et on s'est tout de suite bien entendus.
Après ça j'ai passé des heures avec eux mais j'ai même pas trouvé le moyen de les interviewer, trop occupée à me bidonner en sifflant des mojitos la clope au bec. À défaut d'un blabla à deux grammes cinq je peux vous montrer à quoi ça ressemblait. Et je me suis bien amusée. On a imité des poupées gonflables, voir photo ci-contre.

Après on a ramené le matos à l'hôtel où Dan a commencé à s'endormir avec un sourire béat sur la figure. Malheur.
On a fait des photos, escaladé la fenêtre et on a réalisé qu'il n'était que deux heures du mat alors on est repartis à la flèche pour boire un peu plus.




Euh là je peux pas vous dire de quoi il s'agit pour la bonne raison que je m'en rappelle pas. Mais il est toujours plus ou moins question de Blur, de tatouages ou de feuilles de menthe coincées entre les dents de Tom :

SpiderDan tente un envol :


Et Rob tente une approche :

On repart pour l'hôtel vers 5 heures. Dan se sent seul, il appelle sa copine. Sa copine c'est Helena Gee, la voix de Silhouette (à voir le 12 décembre à la flèche d'or, soit dit en passant).
Ça, c'est du couple qui déchire, je veux le même.

Je m'endors à l'hôtel. Quand je me réveille Tom s'est volatilisé, il est parti dormir avec Dan au milieu de la nuit. À son retour on débat des meilleures façons de traverser la Manche. Je retrouve mon mojito tout desséché sur la table, en revanche j'ai encore perdu mon portable. Ça m'arrive à peu près tous les weekends. Les gars sont cool. Je m'imaginais un lendemain matin silencieux et pesant, l'air de dire "mais t'es encore là toi?" Au lieu de ça c'est la déconne générale, et ils ont la dalle. Je m'improvise guide touristique pour le reste de la journée (on ne dépassera pas le 20ème.) Tom :
"Tu sais s'il y a un macdo dans le coin?
-Ouais il y en a un à côté."
Trop content, il lui dit à son pote, sur un ton ultra-solennel : "She knows where McDonald's is."
Je chourave un savon pour ma collec et on laisse la chambre. Dan n'est pas prêt, il fait le malin en caleçon et t-shirt beavis&butter. Obligé de mettre du dentifrice sur sa brosse à dents et lui la planter dans la bouche pour qu'il se décide à bouger. Il chante dans le sèche-cheveux pendant que les trois autres s'impatientent : "T'as vraiment l'air d'une pince avec une chaussure et pas de futal."

On finit par sortir. Au domac je leur explique le jeu Uno sur les boîtes : ils font un petit tas de cartes au milieu des frites et l'offrent à un petit renoi qui a demandé gentiment. Bat est content il a gagné un hamburger.
Dan a la migraine. "Im gonna die... I'm gonna... mourir". On est tous encore un peu bourrés, on se marre comme des crétins. Le pire c'est Tom, j'ai jamais vu un mec se marrer autant pour de la merde. Ça chante, ça se roule par terre, ça fait l'aumône et ça s'écroule, mort de rire.

Dan caresse ce chaton roux qui vend des valda pour la cause de faux manouches crève-la-faim. Une vieille bougresse en doudoune puante le lui arrache des mains. Dépité, il va s'allonger sous la jupe d'Édith Piaf (la statue, porte de Bagnolet). On l'abandonne là. On aimerait bien bouger mais on est trop en descente, on arrive tant bien que mal à traverser la place en passant d'un banc à l'autre. On ne sait pas quoi faire des trois heures qu'il nous reste : Rob veut faire les catacombes, Dan réclame le sacré-coeur, Tom veut s'asseoir quelque part où il fait chaud, et dormir. Insupportable, Rob frappe Dan à l'estomac pour le faire vomir, il se fait enchaîner direct : "You absolute lil' fucking baby-faced wanker!" Les anglais ils sont trop forts pour les insultes à rallonge.
Bat Neck téléphone au coin de la rue. Ce mec est fan de No Age, on dirait un Travis Barker version rosbeef et "Bat Neck" c'est pour la chauve-souris qu'il a tatouée dans le cou. "What's the french for bat?" me demande Dan.
-Chauve-souris.
-Chauffe-sorry?
-Nan, chauve-souris. Littéralement ça veut dire bald mouse."
Esclaffe générale.
"Tu peux m'apprendre une chanson en français?
-Tu veux quoi?
-Chante Jacques Dutronc."
Là j'ai entonné les cactus.

On entre dans une pharmacie pour trouver remède à la gueule de bois de Dan et on improvise un shooting sur les sièges enfant Ikea. On retourne s'asseoir dans le hall de l'hôtel,et on boit de l'eau, beaucoup d'eau. Ils font des plans pour le soir. Tom :
"Moi je veux mon lit et internet.
-Et une branlette ouais."
Dan me reluque en mimant un certain geste masturbatoire, et me voilà perturbée.
Mais l'heure tourne, ils doivent regagner la gare. Avec des étoiles dans les yeux, Bat me raconte qu'hier, il y avait Xavier de Justice dans leur train. Visiblement ça les a retournés. Enfin, je les laisse prendre leur taxi après un gros câlin et rentre chez moi ravie.

Je voulais vous le raconter parce que ça me semblait une aventure assez fun mais depuis le début je suis en mode "mdr je suis bourrée" c'est assez pathétique. Enfin, c'est pas bien grave. Maintenant je sais que les Televised Crimewave sont des mecs cool à l'humour tout pourri qui aiment les chats, les cheeseburgers et mater MTV en gueule de bois.

CANDY#

myspace.com/televisedcrimewaveuk


Je vous conseille ça aussi :
myspace.com/iamasilhouette

20 nov. 2008

DIM DAM DINGUE!


Masturbez vous l'esprit... et vous me direz ... Si l'auriculaire, doit rester en l'air lorsqu'on boit du thé, le soir en société...

Jeudi 13 Novembre, c'était la soirée de lancement de la compilation "complétement made in france" Dim Dam Dingue au 1929. Les Bikini Machine avaient emprunté le néanmoins talentueux clavieriste des Dadds pour nous illustrer en musique cette jolie galette jerk déjantée. Reprises des Sonics, Dutronc et de la dite-compil' boostée par cette tonalité fuzzy et chic qui est propre aux Bikini M.
Le 1929 brillait et braillait sous les claquements de doigts, passements de jambes et bières en l'air pour les DJ's : Barbatrax, Dr Love, Psyché les fidèles compères de Cosmogol, habitués des soirées mensuelles "Petrol Pop".

Depuis des années Cosmogol fouine les dépots-ventes, braderies et autres lieux plus obscurs et tel un archéologue des sixties propose ses pierres de rosette : nous avons d'abord connu les Ulalala, et maintenant voici les Dim Dam Dingue.
Pour vous introduire à la folie "DDD" chaque face de la galette commence par un message radio assez fou du genre un prêtre qui compare les rockers aux anges et le - à devenir myhtique - "à partir d'un certain âge, on commence à se désintéresser du mouvement, du mouvement scout".
Une face "Dingue" et une face "Dim Dam". La première vous expédie en ascenseur pourune galaxie intemporelle : un combat de catch où vous supportez le géant Bolet, une bande de dragueurs du "drug", aux pays des comptines électrifiées vous n'hésitez pas à mettre "cinq balles dans le rouge" comme le chantent Tony Mark et les Markmen...
Tournez le disque et laissez-vous aller avec des paroles sur le thème de l'amour libre et ses nymphettes en robes à fleurettes comme Michèle Mercier et Marie-France Loubet. On n'oubliera pas le London's Bar de Daniel Beretta & (du magnifique) Richard de Bordeaux, que l'on connaît déjà via la compilation Wizz Psychorama édité chez Born Bad Rdcs.

En effet, depuis déjà (!) plus d'une décennie, nos chers gaulois sortent des compilations sur des périodes historiquement déglinguées. En règle générale ce sont les années soixante chantées en français de la Belgique au Québec qui sont compilées. Ces compilations sont certes divertissantes mais elles sont surtout d'une grande utilité pour la sauvegarde de notre patrimoine rock. Dans un autre registre : le rockabilly, white rock... Les "Desperate Rock n'roll" ou les plus connues "Song the Cramps taught us" (édité par les Cramps eux-mêmes) qui épuisent les fonds de tiroirs de labels tel Norton, Sun etc... permettent même de faire de nouveaux adeptes du genre.

Mlle Riposte!

Disponible uniquement en 33t vinyl chez ton disquaire s'il est bien!

De bouger son cul quoi!


Ces vétérans du punk 77 anglais de passage en octobre dernier au Mondo Bizarro nous ont prouvé qu'a plus de cinquante balais, on peut toujours être cool mais qui sont les Uk Subs maintenant?

Charlie Harper : Moi, toi et n'importe qui!

Mademoiselle Riposte : N'importe qui?

C.H : Oui, n'importe qui, car nous n'avons pas de batteur... alors on a dû passer une annonce à la radio pour choper un batteur qui joue du punk rock...

MR : Ah ouais, et UK Subs, ça veut dire quoi en fait?

C.H : Subversif. Le Royaume-Uni Subversif. On veut voir le Royaume Uni s'éclater : pas d'irlandais, pas de gallois, pas d'écossais... ENGLAND! ENGLAND ON THE ZONE! ENGLAND ALONE! FREE ENGLAND! Ahahahahaha!
Mais ça reste une blague! En fait, on voudrait juste que l'Angletterre soit libre du Royaume comme en ont eu le droit les écossais et les irlandais.

Sérieux?

Ce discours est typiquement issu la première vague punk, c'est purement ironique, tu vois?

M.R : Ok, tiens ça me fait penser que dans le film "This is England", ils ont mis votre chanson "Warhead" dans la bande originale, t'en penses quoi?

C.H : Je ne l'ai pas vu mais je sais juste que c'est à propos des skinheads. Je pense qu'une partie de leur musique, de leur fringues et tout ça... mais après il y a une autre partie qui est fasciste et j'aime pas ça... Mais musicalement, il y a des groupes que j'adore : Business, Copy Rejects,...
Pour revenir au film, j'ai vu l'extrait, c'est quand ils prennent la voiture, c'est ça? C'est cool mais je serais beaucoup plus content s'ils m'avaient payé. Les producteurs ont dit qu'ils donneraient un peu de sous mais bon j'attends toujours.

M.R : C'est dégueulasse ça! Mais tiens tu faisais quoi quand le punk à débarqué à Londres?

C.H : Je jouais dans des groupes de Rn'B typés West Coast et on faisait que des reprises de groupes comme les Sonics, "Sooome folk like wateeer... tatatadadada..." Strychnine... En fait pour le punk c'était déjà ça... et on jouait ça...

M.R : Et que penses tu des groupes plus commerciaux comme les Pistols ou les Clash?

C.H : J'adore les Clash. Mais tu vois, tout s'est passé si vite pour eux. Une minute, c'était un groupe local perdu parmi les cent autres groupes punk à voir. La minute suivante, ils étaient à la télé parmi la grosse soupe pop. Mais nous aussi, soudainement on a fait un disque et on pouvait le trouver dans les boutiques, c'était assez dingue, tu vois!

M.R : Je me demandais quelles sont les différences entre la scène punk new-yorkaise et londonienne, ce serait quoi selon toi?

C.H : Oh! C'est une bonne question! On ne me l'avait jamais posée, c'est pas mal...
Je dois admettre que puisque je ne suis pas en Angleterre et donc en France, je suis en sécurité et je peux dire que vraiment j'adore la scène new-yorkaise. J'aime les Ramones! J'aime Television! J'aime Blondie! J'aime vraiment tout de la scène new-yorkaise et même la première scène underground avec Iggy Pop, New York Dolls, tous ces groupes... Pour moi, c'était des idoles et je voulais jouer comme eux. J'aime vraiment la scène New-Yorkaise. Les dix premières années étaient vraiment terribles! Mais après au CBGB's, ça a commencé à craindre, pas mal se faisaient piquer du matos tout le temps. Il y avait toujours des petits voleurs. De 1976 à 1980-83, c'était cool mis après ça a été le merdier!

M.R : Mais pourquoi les punks anglais n'aimaient pas les américains?

C.H - Oh beaucoup étaient ainsi... car lorsque les américains venaient jouer en Angleterre, ils débarquaient en avion, et leurs maisons de disques et managers faisaient d'eux des pop stars à la conquête de l'Europe... Ce n'est pas du tout D.I.Y (Do It Yourself) et c'est donc pourquoi les anglais les détestaient. C'étaient plus des businessmen que des musiciens. Pour moi, la musique c'est tout et j'en ai rien à faire de ce merdier.

M.R : Et le mot punk veut dire quoi désormais?

C.H : J'adore l'aspect Do It Yourself et on a toujours essayé d'être ainsi : un groupe D.I.Y. Beaucoup de gens venaient et nous disaient "je voudrais te manager" mais on savait que c'était une erreur et que ça c'était pour les Mickey Mouse. On s'est toujours débrouillés avec des potes qui jouaient dans d'autres groupes étrangers pour tourner au Canada, aux États-Unis. On n'aura jamais besoin d'un manager... On a de la chance pour ça!

M.R : Et t'as un truc à dire pour terminer l'interview?

- J'aimerai dire aux gens de s'attacher à leur style de vie alternatif, et de ne pas être éffrayé de s'impliquer : faire quelque chose, prendre des photos, faire des fringues, chanter, écrire... Il faut que les gens s'impliquent pour quelque chose, pour un mouvement comme le punk rock par exemple... De bouger son cul quoi!

Mlle Riposte!

18 nov. 2008

Un dimanche soir à Paris...


Dimanche 16 novembre, dernière soirée des Inrocks à la Cigale.
La salle est bondée. Itgirls noyées dans leurs manteaux de fourrure, slimeux commençant seulement à reprendre du poids, anglaises obèses couinant comme des chiots surexcités. Sans oublier les gens du "milieu" qui se sont sapés "casual" parce qu'on est dimanche soir et qu'il ne faut pas trop en faire.
Lever de rideau sur les Australiens Cut Copy. 'Lights and music are on my mind, be my baby one more time'. Relents britneyspearsiens. Les jeux de lumière s'accélèrent. Il est environ 18h30, et on croirait qu'il est 3h. Jet-Lag magique qui nous met en transe. Un moment dépouillé de toute temporalité nous absorbe dans une démentielle musicalité.
Entracte. Tout le monde ne parle que du spectacle euphorisant auquel on vient d'assister. Flopée de bières. File d'attente interminable aux toilettes. Mattage mattage mattage. T'as repéré un people toi? C'est pas Julien Doré là-bas? Si si je t'assure c'est Gaspard de Justice! On parle nouveaux magazines, organisateurs, concert des Sheraff au Zenith, un soupçon de crise économique et les lumières s'éteignent de nouveau.
Place à Kennedy, qui avait lamentablement échoué à faire monter la mayonnaise à l'Ubu, à Rennes. Rien de changé. Ah si, trois choristes qui n'en sont pas vraiment, et une batterie qui peine à combler le vide musical des chansons. Kennedy a vraiment des paroles marrantes, et un sens inné de la pop. Mais en concert... non, ça le fait vraiment pas.
Nouvel entracte. On se demande quel groupe va jouer après. Re-mattage, re-flopée de bières. Re-c'est Julien Doré ou pas? Juste le temps pour quelques remarques typiquement féminines (il est mignon le chanteur des Cut Copy, hein?!) avant le 3e lever de rideau de la soirée.
Les Late Of The Pier jouent avec la discontinuité, le rythme, les claviers pour produire une musique si libre qu'on la croirait improvisée. Alternance de sonorités discordantes et mélodieuses. Late Of The Pier jouent avec les oxymores, et ont la bonne idée de conclure leur superbe prestation par Bathroom Gurgle; une chanson qui a le don de réinventer la musique (oui oui rien que ça).
C'est reparti pour un tour: baisser de rideau. Flopée de bières. Toilettes. C'est Julien Doré oui ou merde?
Les amoureux se tassent dans les fauteuils rouges de théâtre, emmitouflés dans leurs manteaux malgré la chaleur étouffante qui reigne dans la salle. Les itgirls sont pompettes et à l'affût des mecs. Les slimeux se terrent dans les toilettes.
Les lumières s'éteignent. Les Metronomy débarquent. Dûr dûr de passer après Late Of The Pier. Les trois extraterestres ont pourtant sorti leurs éternels t-shirts noirs ornés d'un rond lumineux. Un petit My Heart Rate Rapid et c'est ok, on est reparti.
Re-re-re-re-baisser de rideau. Je sais pas si c'est Julien Doré, mais c'est Gaspard de Justice- il est comment leur dvd d'ailleurs? On trouve cette soirée irréelle: des bières, des talons, de la fourrure, des concerts, un théâtre... ça change du film sur TF1.
Lever de rideau: dernier concert. Le parterre est tellement bondé qu'on ne peut même pas y mettre un pied. Direction le balcon du premier. Troisième rang, on ne voit strictement rien. Des nanas avec des badges ultra-Vip autour du cou dansent à perdre haleine. Le public parisien ne s'est certainement jamais autant amusé que ce soir. Il sue, il rigole, il se lâche, yeah let's dance men, semble crier la foule en délire.
La soirée se termine. Il est 23h, on est dimanche soir, les gens sont ivres (de bonheur). Chacun rentre chez soi- sauf les ultra-ultra-infatigables, qui, même un dimanche soir, se précipitent chez Moune.
Ce qu'il faudrait retenir de cette soirée? 'Lights and music are on my mind'...

RollK!

5 nov. 2008

"Tu l'as eu où ton t-shirt Cramps?"



Je suis conquise d’emblée donc je vais m’efforcer de garder le peu de sens commun qui me reste pour m’exprimer le plus objectivement possible sur un groupe que, sincèrement, j’aime bien. Mon esprit est légèrement perverti parce que je les ai vus de près, les Second Sex, et que ce sont vraiment de gentils garçons avec tout ce qu’il faut : des jolies gueules, des jolies sapes et un bon délire bien glauque quoiqu'un peu qué-blo dans le cliché rock-sexe-mort.
Ils ont toujours été mes préférés, dans la bande à Gustave : à même pas 15 ans ils avaient cette spontanéité et cette hargne punk assez uniques parce que visiblement sincères et innocentes.
Et c’est avec un enthousiasme non dissimulé que j’entre dans le vif du sujet : leur premier album, Petite Mort. Il arrive tard, certes, mais ils ont bien fait d’attendre et pondre un truc vraiment classe, plutôt que suivre les Naast et consorts dans la tombe avec leurs avortons d’albums de soumis.
Petite Mort s’inscrit dans une veine garage pas dégueu bien au-delà des minauderies gnan-gnan des BB Brunes, par exemple (je compare pas, mais les trois quarts d'entre vous font inévitablement le rapprochement, alors que nous avons en France des références bien plus honorables : Neïmo, Molly's, et j'en passe.)
Le disque s'ouvre sur un hurlement qui annonce l'ambiance générale : esprits tordus, paranoïa, vampirisation, torture mentale, frustration sexuelle, instinct de mort et diables au corps.
D'entrée de jeu ils te calent dans un train fantôme lancé à toute berzingue et enchaînent les morceaux avec une urgence de névrosés. Des putes en loques tapinent dans un cimetière, Iggy Pop enfonce ses canines dans ta chair et le fantôme de Nosferatu en veut à ta petite culotte. J'ai trouvé aussi taré que moi : en proie à une angoisse non contenue, Tim clame ses obsessions morbides et des fois ça me rappelle mes épisodes de paralysie du sommeil : des sortes d'orgasmes étranges, où tu subis les attaques à répétition d'un truc invisible, fruit de ton inconscient ultra-perturbé.
Pour ma part, j'accroche carrément sur les morceaux en anglais, au vocabulaire pas si limité pour ces frenchies à l'accent adorable. "We Lost Control" et "Baby Doo" possèdent une puissance toute scandinave et le producteur (Pelle Gunnerfeldt, celui des Hives) y est clairement pour quelque chose. "Stay" me fait craquer, avec un coup de foudre pour le très Libertines "Heart Attack". Il y a du Stooges dans les guitares de "J'ai couché avec le Diable" qu'on dirait inspiré du "Fucked by the Devil" de Wayne County. Tim se tord, trépide, convulse sur "Mon Autre Côté" et se répand en "oh", "ahh", "mmhh" évocateurs.
Romantique, enragé, teigneux et possédé, Petite Mort surprend par son efficacité punk et nous prouve qu'il y a une vie après les rock'n roll fridays. S'il fallait noter ce concentré de fureur juvénile j'y mettrais un 8 bien sonné. Et ce n’est pas mon vagin qui parle même s'ils sont über cute, ces garçons.

CANDY#


Petite Mort @ Because Music.

myspace.com/secondsex

Agenda : Novembre ici ou là

Ramène ton boule, gros.
Comment ça tu sais pas où c'est? Quoi? si c'est gratuit?
Attends il y a un nouveau truc c'est super ça s'appelle Google je crois.

5 nov : Pnau/ Blamma! Blamma! @ Ubu, Rennes
6 nov : Le Rade/Vice @ le Lutetia, Paris
6 nov : The Fuzztones @ La Mécanique Ondulatoire, Paris
6 nov : Soirée Transmusicales @ Social Club, Paris
6 nov : The Datsuns @ La Maroquinerie
7 nov : Les Shades + Revolver + Dj Mlle Riposte! @ Ubu, Rennes
7 nov : Entrisme Magazine Vs This Is Pop @ Le Sans-Souci, Paris
7 nov : Soirée AC/DC @ La Flèche d'Or, Paris
7 nov : Hushpuppies + Koko Von Napoo @ La Maroquinerie
8 nov : Hushpuppies + Kid Bombardos @ La Maroquinerie, Paris
11 nov : Yo!Majesty! + Krazy Baldhead @ Ubu, Rennes
14 nov : Televised Crimewave + Paris Suit Yourself @ La Flèche d'Or
14 nov : Dead Sexy Inc + Toxic Sonic @ Mondo Bizarro
14 nov : Get Well Soon + Elephant @ Ubu, Rennes
14 nov : The Dodos + The Ruby Suns @ Point FMR, Paris
15 nov : Hatcham Social / Kabeedies / Stricken City + Foals / Little Boots Dj Set @ Flèche d'Or
20 nov : This Is Pop + Russian Roulettes @ Truskel
21 nov
: Texas Terry Bomb @ La Mécanique Ondulatoire, Paris
21 nov : Kap Bambino + Mon Colonel @ Social Club
22 nov : Ra Ra Riot + Rock&Roll @ Flèche d'Or
25 nov : Blood Red Shoes + Dj Orville Brody @ Ubu, Rennes
26 nov : The Popopopops + Depth Affect + Alex Grenier @ Ubu
27 nov : Telepathe + Chairlift + Sourya @ Flèche d'Or
28 nov : Nokia Trends Lab @ Showcase
28 nov : The Vibrators @ La Mécanique Ondulatoire, Paris
29 nov : Adam Kesher + Laviolette @ Flèche d'Or

4 nov. 2008

OBAMAMAMAMIA! Président?


Parce que c'est trop beau d'y croire. Parce qu'on est tous cons et qu'on a toujours cru que le melting pot américain, ça pouvait fonctionner. Un peu comme nous aussi nous avons eu notre pseudo "black, blanc, beur" de 1998 pour la coupe du monde de foot...
Obama fait croire à tout ça. Obama, c'est le genre de mec qui laisserait croire à une réconciliation éternelle des Sharks et des Jets dans West Side Story.

Obama c'est un peu Arnold et Willy président, c'est trop beau pour être vrai...

Obama fait oublier que l'américain de base est un jacky.

Le ricain de base vit au Texas (ou pire...), il est blanc, à un nom de marque de frites surgelé. Il parle mal à cause de ses chicos car la sécu, il connaît pas. Il porte des tiags, kiffe les chevaux (moteurs ou pas) et adore la country music.

Il a au moins un ancêtre qui

1 a fait la guerre de sécession,
2 a connu la crise de 1929,
3 a fait le débarquement en Normandie,

Mais surtout ce même ancêtre avait :

1 un champ de coton avec option "esclaves",
2 connu les bus et lieux publics avec coin "white" et coin "colors"
3 tué un "négro" parce qu'il n'avait rien à faire devant sa maison

Bien sur, tout les ricains ne sont pas ainsi mais moi je dis : c'est trop beau qu'Obama devienne président. Sachant que le premier amendement dit que la loi est de porter un flingue...
Remember J.F.K/

Mlle Riposte!

Et c'est parti mon Jacky!


Electroni[k] Ubu Side. a

- Open Close / Les interplateaux / Riton et Danger / les branchouilles

Déjà, l'electro ce n'est pas mon fort mais j'ai choisi en me rendant à Electroni[k] de voir si "yavait moyen ke je kiffe...". Mes oreilles sont plutôt habituées à la musique gominée, même si à l'occasion le son numérique ne leur déplaisent pas.. Mon corps à besoin de beaucoup d'alcool pour que celles ci tolèrent ce dernier.

Trois whiskies plus tard... 23H arrivée à l'Ubu, des étudiants bourrés scotchent sur Close-Open, j'aime bien la scénographie : à l'écran gros plan sur la table de mixage, un tour de pouce sur le potar et on voit l'effet apparaitre à l'oreille... oui cela m'amuse... J'aime bien le son Close-Open, cet artiste rennais qui fait d'habitude dans le graphisme propret et tendance propose un set sombre et éclatant de nouveauté...
"izhiqfmkzhmqfmoqzhfmo " Fin du set, c'est l'interplateau, ça balance du boom boom et là le public se met à danser... c'est con pour les artistes...

Mais après, je commence à me faire chier... Je ne pense plus qu'à rentrer chez moi écouter Herbie Duncan... Je me force, je me pose dans un coin un verre à la main, j'essaye de rentrer dans le délire Riton ou Danger. C'est l'effet d'un bouquin de philo que tu as beau te forcer à lire mais toujours au bout de trois lignes tu t'évades dans tes pensées... Les beats ont beau me taper sur le crâne mais je n'y arrive pas, même mon orteil ne bouge pas...

Je regarde la foule et là je sombre dans le dégout : la jeunesse dorée qui porte des chapkas, des casquettes de hardcore, des franges de squaw, des vestes de ski de la classe de neige 1983, bref tous les teckels coiffés sont là! Ambiance la crise écono...quoi? Non ils connaissent pas ça, eux c'est plutôt des consuméristes. Des petits cons arrogant prêts à mordre, qui puent le fric de papa, des branleurs qui te crachent à la gueule en un regard... Des gens qui, si le christian core était à la mode, ils s'y mettraient... bref je finis la soirée dans le gnagnagnagna, ça me soule, je me met à rêver des années cinquantes, des courses de bagnoles et je me tire... À demain bande de cons!

Electroni[k] Ubu Side. b

La bonne humeur artificielle se diffuse dans les veines du public pendant que Zombie Disco Squad fait du boom boom... la discomobile de tonton Jacky est bien loin, les sonorités sont soft, et les déhanchés se veulent classieux... Je vois les ZOMBIES mais elle est où la disco...? Pendant Discodeïne et Bot'ox qui seraient les découvertes du moment, les gros culs en mini short tentent d'entrer en scène avec des effets de laser qui te foutent la gerbe. Mais je me sens moins larguée que la veille, les lignes de basses peuvent être plaisantes parfois, et les mélodies m'emporter autant qu'un morceau instrumental... Enfin bon... Il est déjà 5 heures, les clubbers ont le teint ciré, ils font peur et il est déjà temps d'aller remettre leur trekking et casquette hip hop au placard. C'est sûr, pendant un an encore ils parleront de leur défonce mémorable au festival Electroni[k]... mais en attendant "take my hand to the end of the night".

Mlle Riposte!

3 nov. 2008

VOUS AVEZ RATÉ UN TRUC



Ouais, j'en ai déjà parlé de ces deux-là. Mais chez nous, quand on parle d'un groupe, on va aussi le voir en live, et même on vous raconte comment c'était pour bien vous foutre les boules.
Au risque de passer pour une novice hyper impressionnable, je crois bien que c'était un des meilleurs concerts que j'ai vus. De ma vie. C'est peut-être parce que j'étais pas bourrée, que j'ai réussi à y trainer ma soeur, qu'il y avait des mecs mignons dans la salle -dont ma target du moment- mais vraiment, ce concert, c'était de la pure coolitude. Je te jure que quand tu vois ça, t'as vraiment envie de prendre une guitare, de te mettre minable et d'aller brailler dans un micro. Et puis, tant qu'on y est, te greffer deux bras et une batterie au bout pour faire un tintamarre de tous les diables avec ton meilleur pote, celui qui porte des chemises de bûcheron. J'ai déjà dit que leur album Nouns était très bon mais en live c'est juste une tuerie.
Et que dire des boucles hypnotiques du White Circle Crime Club qui assurait la première partie? Allez pan, encore une claque : un bouillonnement noise puissant, piqué d'ascensions psychédéliques. J'ignorais qu'ils étaient belges, j'ai cru pendant longtemps qu'ils avaient fait leurs armes dans cette marmite à groupes déments qu'est The Smell, à L.A. En même temps, avec un dernier morceau pour Obama, ça prête à confusion. Mais en ce moment le monde entier se sent l'âme d'un fermier de l'Ohio alors...
Trêve d'allusions politiques, on retient surtout que les WCCC reviennent au Bataclan le 1er Décembre avec TV On The Radio (waahhh...), mais pour revoir No Age, il va falloir attendre un peu.

CANDY#

myspace.com/nonoage
myspace.com/whitecirclecrimeclub

31 oct. 2008

ALAIN KAN - LA VIE EN MARS


Blanche-Neige fait des photos nues,
Mickey Mouse est un vieux cochon,

EDITO

Octobre 2008, Octobre Noir?

Le matin, je me lève et la radio beugle l'effondrement de l'économie, j'ai peur... Pendant ce temps, la jeune tranche claque sa thune et son énergie dans des phénomènes de mode à contrat renouvelable de 6 mois... le rock, le fluo, la folk, le flop!
Il est désormais dur d'installer - culturellement parlant - quelque chose de durable puisque comme on vide son frigo, on se remplit le cerveau...
Alors je préfère mettre cette rentrée sous le signe du "rien-à-branler!" Faites ce qu'il vous plaît, oubliez les choses "in", devenez "out". Dites adieu aux exaltations débiles sur des phénomènes périodiques stériles... Devenez vous! Sortez de votre coté poseur-mondain-myspace et bougez vos culs de vos canapés pour aller aux concerts... Faites vivre votre scène!

Mlle Riposte!

Une p'tite bière?


Les nuits de la pleine lune à Berlin, la foule bigarrée et extravagante court les bals électriques en cogitant son speed. En provenance d'un sous-sol, la voix cold de Randy Twigg sème stupeur et déhanchements...

C'est un duo comme on en voit beaucoup en ces temps. La fille au chant et le mec aux instrus. Il y a Kap Bambino, Ben et Bene, Ting Tings. Un classique. Sauf que ce coup-ci la nana est plutôt une garçonne statique sur explosions d'analogiques froids et fuzzy et gratte de temps à autre une guitare cra-cra.

La démo - sans doute maison - est assez dégueu. Boite-à-rythme mini, instru un peu saturée et voix isolée dans un bocal à poisson rouge. Mais il y a un putain de truc qui se dégage, surtout quand on écoute le morceau "Birdy". Il y a de l'extrait d'électro-punk dedans comme chez Sigue Sigue Sputnik ou Les Liaisons Dangeureuses...

Je ne garantis pas non que ce machin là va révolutionner la musique, mais cette Randy Twigg, elle a un truc, elle balance une atmosphère direct, elle a une présence qui pourrait faire d'elle l'héroine berlinoise de cette fin de décennie zéro.


Mlle Riposte!

CALIFORNIA ÜBER ALLES


Après m’être fait pourrir toute la matinée j’avais besoin d’un remontant. À ma pause déjeuner, j’ai tracé au Virgin Barbès. Situation géographique oblige, le rayon rock est assez minable mais quand même, entre Nine Inch Nails et Oasis j’ai trouvé de quoi me péter les tympans pour les trois prochaines semaines : NO AGE.
C’est un duo issu de la scène noise de Los Angeles, véritable fourmilière de concerts all-ages et de groupes underground qui a vu s’imposer un bataillon d’excités comme Health, Mika Miko et autres hyperactifs chevronnés.
Colporteurs inspirés du DIY, No Age font simplement la musique qu’ils ont envie d’entendre. sans même s'encombrer d'un bassiste. C’est noise dans le fond, punk dans l’esprit, avec des moments pop et grungy. L’album Nouns est formidable, t’as envie de choper le premier vol pour LA. et aller te droguer avec des ados en t-shirt crade. Je ne vais pas me confondre en termes techniques pour la bonne raison que je n’y connais rien. En revanche je peux vous dire que je n’ai pas autant kiffé un son que depuis le jour où Riposte m’a fait écouter Sonic Youth.



---> Au jeu des questions faciles, mon nouveau groupe préféré ne s’est pas fatigué :

Sex is "GAY"
Drugs are "LAME"
Rock can "HURT."

CANDY#

Album Nouns chez SupPop.

No Age LIVE @ Point Éphémère le 1er novembre 08, Paris.

myspace.com/nonoage

LadyHawke est à l’origine un film fantastique US au scénario farfelu transpirant la love story. Mais c’est aussi le nom de scène de Pip Browne, une néo-zélandaise de 26 ans qui puise une grande partie de son inspiration dans les années 80.
Donc, lorsqu’on tape « LadyHawke » sur Youtube, on a la chance de découvrir non seulement le clip ‘Paris is burning’ mais également celui de la BO du film LadyHawke, dans lequel nous est dévoilé l’amour de Philippe Gaston et Isabeau d’Anjou (alias Matthew Broderick et Michelle Pfeiffer) rendu impossible par leur transformation-malédiction respectives- le premier devient loup à la nuit tombée, tandis que la seconde est faucon la journée (très pratique pour se rencontrer). Pip Browne semble avoir repris ce thème de la transformation au travers de ses clips. Dans l’un, on la voit marcher dans des ruelles, à la fois agressive, désespérée et carrément irréelle. Dans l’autre, on la voit se réveiller en sursaut, entendre des bruits de pas, et finir par danser au milieu de monstres grandguignolesques. Dans un troisième, elle convoque toutes les clés de l’esthétique 80’s- voie lactée en arrière fond, lumière brumeuse, visage auréolé d’une blondeur à la Debbie Harry- pour nous concocter un clip évanescent. Plus que ses clips, ce sont ses refrains qui nous font tourner la tête, et que l’on se surprend à fredonner toute la journée.
Une question reste tout de même en suspens : Pip Browne a-t-elle pris pour pseudo ‘LadyHawke’ en référence à un profond désir de devenir la femme-faucon de l’homme-loup Matthew Broderick qui n’avait pas son pareil pour faire battre son petit cœur ?
Réponse le 09 octobre au Point FMR (Paris), où LadyHawke donne un concert.

ROLLK

Dis Papa... pourquoi tu portes une PERRUQUE ... ?!!




En réaction aux noms de groupes en THE, Etienne, Olivier et David ont choisi de jouer le côté "tocard" face à leur copains garageux en s'appelant CHEVEU... Ils cherchaient à jouer dans des villes avec des noms d'animaux comme Lyon,... et c'est à Rennes, où le 20 septembre dernier ils ouvraient le bal électrique de rentrée de l'Ubu.

Mais qui êtes vous?

Etienne : Moi c'est Gérard... euh non Étienne... On vient de Bordeaux et on s'est formé à Paris.
Olivier : C'était il y a cinq ans, c'était l'été. On a branché un clavier Casio qu'un mec nous avait filé. On l'a branché sur un clavier et on a mis la satu à fond, cela nous a plu et je pense que c'est la base du groupe. Et ensuite on a tous greffé autour.
David : Cela fait cinq ans qu'on a fait ça mais ça fait vraiment deux ans qu'on tourne.

Au niveau de la configuration du groupe, elle est assez atypique en ce qui concerne sa carte technique?

E : Je ne suis pas trop atypique car je fais de la guitare comme un vulgaire guitariste.
O : Moi c'est boite à rythmes et vieux claviers Casio, et boite à rythmes un peu pourries, un peu jouet limite.
D : Moi j'ai plusieurs micros en fait, et ils passent par des machines qui font des échos, des nappes, qui donnent de la profondeur, des trucs comme ça.
E : Ceci qui à été si bien dit dans quelques coupures de presse : on ferait un peu partie de l'amicale des vides-greniers. (tout le monde se marre)

M.R : J'imagine que vous fréquentez un peu la scène D.I.Y?

E : En fait, on faisait un peu notre truc dans notre coin et ce qui nous as - en quelque sorte - permis de sortir de l'endroit où on faisait du bordel, c'était une connection avec plein de groupes à Strasbourg, et qui étaient dans le même état d'esprit que nous, c'est à dire faire de la musique avec des trucs récupérés à droite et à gauche. Un truc un peu brut, tu vois... et ça nous a plu...
O : L'art brut... Ouais, ouais... Ha ha! C'est un peu retombé maintenant mais c'était une classe scène...
E : Des groupes comme Crack und Ultra Eczema (no wave) qui ne joue plus maintenant et les Normals...
D : Olivier avait monté un petit label qui s'appellait "Tes Fesses Rdcs" qui a sortit deux groupes Cradle of Smurf (electro) et Crack (ortho à verifier).

M.R Et vous touchez à ce qui est un peu circuit-bending, vos synthés vous les trafiquez?

O : Pas du tout, on va plutôt chercher à trouver des synthés qui conviennent bien...
E : Quitte à avoir du stock... On n'est pas trop bricoleurs, on est plus récup'. On aime bien se servir d'un truc tout de suite.
D : Ce qui est marrant, c'est d'exploiter, de construire avec les sons qui sont donnés, tu vois, ça pète pas énorme, t'appuie dessus, t'es pas énormément convaincu... Donc tu vas le booster un peu mais sans trifouiller électriquement pour faire des trucs trop bizarres.

M.R : Donc, quand vous trouvez un synthé, vous cherchez essentiellement une matière brute...?

D : Oui, au pire, on va mettre des effets, un peu derrière mais sans plus.
E : Disons, on n'est pas hyper fan des boites-à-rythmes hyper sèches, analogiques, même qu'on déteste un peu ça. On aime bien la rondeur, donc on peut aller la chercher effectivement dans la saturation en déformant le son.
D : On se méfie un peu du penchant electro-clash avec des trucs qui pètent à fond, des grosses boites-à-rythmes disco qui te prennent toute une sono où sont posé dessus des trucs trop propres.
O : Le genre de truc qui manque un peu d'âme...


M.R. Qui sont vos idoles des mecs modernes ou des vieux réacs?

D : (à l'intention d'E) Lui c'est le vieux réac, le mec de droite (rire général)...
E : Quand on a commencé le groupe, on n' vraiment aucune références et au fur et à mesure des concerts des gens disaient que ça sonnait comme ci ou comme ça... Et qu'on connaissait pas...

M.R Et donc ça sonnerait comme qui?

O : Hum... Jonathan Richman ou Suicide.
E : Ou comme ce groupe français qui chantait "Crève Salope" : Métal Urbain. On n'est pas même pas convaincu car on pense pas sonner comme ça mais bon...
D : Le gros élément de comparaison, c'est que les gens se focalisent sur la boite-à-rythmes et cherchent dans les groupes à boite-à-rythmes...
O : Dans les influences, il y a des mecs qu'on aime bien comme The Rebels, Country Teaser (?).... Il y a aussi un groupe de Seattle qui s'appelle Intelligence...
Le groupe c'est un peu la rencontre de trois univers musicaux, bien bien distincts...


M.R : Genre vous avez fait votre crise d'ado sur quel disques?

E : Beastie Boys et Stones. Les Cure... tiens, il y a des boite-à-rythmes super là dedans...dans Pornography... (rires)
O : Metallica et Pantera, j'aimais bien.
D : j'écoutais pas énorme de zic mais familièrement les trucs bizarre comme Laurie Anderson... Gros fan d'AC/DC... tu vois le genre de mix, de références chelou quoi!


M.R : Dans quelle scène pensez-vous, vous inscrire?

O : Au niveau d'une scène, on ne serait pas trop "français", on serait même plutôt "ricain"... On a un peu tourné là-bas aux États-Unis et nos potes sont plus là-bas... ça va aller de trucs bizarre, comme des mecs de Colombus genre Pink Reason, Intelligence,...
E : Effectivement on n'avait pas trop de "famille" musicale ici mais il est vrai qu'on a pu sortir une 45 tour et faire une tournée là-bas... et on y a rencontré des gens qui avaient le même état d'esprit que nous, de faire un truc spontané avec du bricolage... et notre "famille" c'est plutôt ça... On l'a construite! (rires)
D : A la base, nos "papas" c'est plus les mecs du garage comme à Paris, on jouait avec ce genre de groupe : Magnetix, Crash Normal, Frustration,...

M.R : Sinon au niveau des conditions d'enregistrements, on peut penser que les prises de sons doivent être multiples... c'est de la superposition...?

O : Oui c'est de la superposition de trucs, en gros la plupart de nos morceaux sur le disque sont issus de répètes où on s'enregistre par bout et puis après c'est du collage de séquences... Les tentatives de studio, c'était pas trop ça...
E : Notre label Born Bad nous ont offert la possibilité d'enregistrer en studio et on était tout content en se disant qu'on aurait un putain d'énorme son... et en fait, non! C'est horrible, non?

M.R : C'est donc mieux à la maison?

E : Oui on est super à l'aise, et c'est Olivier qui fait le mix...
O : Ouais, c'est fait dans la cuisine...
E : C'est un peu dans la continuité du principe du groupe...
O : On sait pas si c'est viable à long terme mais c'est comme ça que l'on a fait le premier set.

M.R : Et en cette fin de décennie, vous vous sentez comment en tant que musicien, spectateur, actif de la scène des musiques amplifiées?

E : À Paris, il y a dix ans, les gars qu'on fréquentent avaient une cave et y faisaient des concerts. Maintenant, avec l'éclosion du rock, il y a des salles partout, tu peux jouer facilement à droite, à gauche. Je trouve qu'il y a pas mal de groupes, on a fait pas mal de rencontre...
O : On va dire que c'est pas trop l'heure de faire du Rap en ce moment...
E : Il y a un truc de mode...
O : ... qui perdure un peu. On s'est sentit porté par ce truc puisque c'était facile pour les groupes de jouer... Médiatiquement, on n'est pas des références mais les gens s'intéressent au truc, tu vas voir dans Elle, dans la rubrique de la semaine pour les meufs comment s'habiller "rock n'roll", c'est vraiment un truc global... un truc de société en gros... donc c'est facile...

M.R : Mais ça vous fait pas chier toute cette médiation à tort et à raison du rock n'roll?

O : Si ça nous permet de manger... (rires...)
E : De tout façon, le rock n'roll en lui même c'est un truc commercial, à la base c'est le Rythm n' blues joué par les black et puis les gens s'y sont mis... et ils ont même vendu du pepsi avec...
D : Dans notre logique, on trouve ça assez marrant de ne pas jouer que dans des caves et de pouvoir jouer dans des salles aussi. Avec la musique qu'on fait, on est parfois étonné - faut pas dire ça commercialement parlant - de voir qu'on peut faire un truc à la fois atypique et à la fois complètement n'importe quoi devant 400 personnes, c'est quand même une chance. Généralement les musiques borderline comme nous sont plutôt de l'autre coté de la ligne, à jamais pouvoir jouer à l'Ubu par exemple. Il y a des avantages et inconvénients de pouvoir rentrer dans un circuit plus normal, je trouve ça génial d'offrir une musique à des gens qui ne s'y attendent même pas et qui le prennent un peu dans la gueule.. La première fois qu'ils te voient, ils restent tous scotchés, t'as l'impression que ça ne leur a pas plu... En fait ils sont touchés, il suffit d'amorcer le truc...


Mlle Riposte!