26 déc. 2008

Krystle Warren, c'est top

Faut que je vous parle de mon dernier coup de coeur. Là vous vous dites "naaaannn elle va encore nous les casser avec ses gothiques londoniens". Eh ben même pas, bande de rats.
Je n'ai pas l'habitude d'aller fricoter du côté des artistes "vibes" parce qu'à l'origine, c'est pas trop ma came. Mais vendredi j'avais pas de plan soirée et que des potes en vacances alors je me suis motivée pour le concert de Krystle Warren à la Maroquinerie, l'ouïe tout à fait disponible, et je ne l'ai pas regretté.
La frêle new-yorkaise à casquette nous a servi une entrée en scène a capella des plus impressionnantes, avant l'arrivée de ses musiciens super groovy. Vocalement, Krystle est un drôle d'oiseau, quelque part entre Tracy Chapman et Jeff Buckley : une androgynie parfaite au service de compositions sciantes de justesse qui m'ont décollé la paupière et mis la larme à l'oeil en moins de temps qu'il ne m'en faut pour finir mon verre. Et je suis une rapide. Chaque morceau m'a laissée haletante parce que je retenais mon souffle jusqu'à la dernière note. Je ne l'ai pas quittée des yeux sauf pour voir la tête que faisaient les gens autour de moi : ils étaient tout mielleux tout sourire, à taper dans leurs mains, et tant de bonheur c'était touchant.

E.P. "The Up Series" disponible.
Album "Circles" en février 2009 (Because Music)
myspace.com/krystlewarren

Candy.

16 déc. 2008

Une anecdote d'un jour à la con.


Un jour de travail parmi tant d'autres. Un pause cigarette pour évacuer la pression, pour contempler les néons de la fête foraine du Champs de Mars qui se la jouent "Las Vegas" en faisant clignoter des mots comme : SLALOM ou MOVE IN TOP.

Et soudain, la voix homme d'une soixantaine d'années me surprend dans ma rêverie... Je me retourne. Il tient entre ses mains un renard orange fluo en pneumatique gonflable. Je hausse les sourcils et il me lance "C'est pour effrayer les poules, j'vais rentrer avec ça dans la bibliothèque pour effrayer les cons, ils vont rien comprendre, hein? [ ... ] " dit-il d'un air amusé. Je fais quelques pas en arrière et il entre comme il était apparu dans les Champs Libres. Les portes vitrées se referment sur lui et il disparaît dans la foule... Au loin j'entend les cris en mode wah-wah des gens grisés par les montagnes russes. L'exact antidote d'un mardi après-midi souligné du mot ENNUI.

Mademoiselle Riposte!

12 déc. 2008

1789 ???


Le 21 novembre dernier au 1929 à Rennes, un gros bordel LO_FI venu tout droit de Brooklyn s'est installé. Dès les quatre premières mesures, Team Robespierre fait chavirer la foule, le chanteur cours dans tout les sens - tel Taz le diable de Tazmanie - en vue de franchir le mur du son. Toutes les notes s'entrechoquent, le public ne sait jamais sur quel pied danser. Le concert se passe comme un gros courant d'air, les morceaux défilent à la vitesse de la lumière : c'est pas du punk, c'est pas de l'electro, mais ça y ressemble... C'est le molotov idéal.
Un truc qui s'explique à peine et qui mérite d'être vécu...

Mademoiselle Riposte!

8 déc. 2008

"chup-chup."

Vendredi, au DoMac avec Maths Class, je tente un débrief sur leur concert de la veille. Rincés au vin rouge, Alex et Mike me piquent mon cahier pour y lâcher trois mots et un peu de ketchup, et entreprennent de postillonner des frites sur la journaliste de Clash Magazine venue les interviewer.

7 déc. 2008

Mo(rne)derne?

Être "la caution jeune" n'est pas mon dada. Le graphisme caca, ils comprennent pas. Le chauve et l'autre avec la paire de lunettes qui te graissent la patte un jour, se foutent de ta tronche le suivant. Enfin bon, moi ça me fait marrer... Finalement, je suis ravie qu'ils n'aiment pas et je n'ai aucune envie de me vendre. La pression de l'opinion publique des grandes personnes ne me regarde pas.

Dans ce festival, j'ai apprécié The Death Set, et découvert un autre monde en interview avec Johnny Siera. (à paraître). J'ai trouvé Math Class assez fantastisque. J'ai réussi à apprécier l'électro. J'ai adoré les Bars en Trans, ce coté village rock, bien loin des paillettes du parc expo... De (re)voir avec toujours autant de plaisir : Billy Bullock and the Broken Teeth, Sheraff, Molly's, Dogkennel Hill ...

Mais au final. Entre les navettes qui n'arriveront plus à République... les gens piétinés... et la viande soule agressive... les Trans-Musicales qui me faisaient tant rêver ado m'ont laissé un goût amer.

J'ai couru, couru, couru et été déçue.

Une jeune conne moderne,

Mademoiselle Riposte!

Bang Bang!



Professor Murder n'en n'ont rien à faire des guitares. Issus de New-York, ce quatuor mixe les synthétiseurs avec habilité à des sections rythmiques démentes, ça pourrait rappeller un peu le post-punk dans le processus mais il y a un attrait débilement "dance" dans tout ça.
Le nom vient d'une petite marionnette issue de l'émission télé "Mr Show" sur HBO's au début des 90's. Elle avait pour but de moquer d'un rappeur de type "East Coast" qui s'affrontait éternellement l'autre fraggle branchée "West Coast". Alors comprenez donc que Professor Murder c'est un peu la science de l'esthétisme caca où Barbie Princesse se fait troncher dans le carrosse devenu citrouille qu'elle a piqué à Cendrillon. Musicalement C'est le genre de basse lourde mais fofolle qui soutient en beuglant hystériquement pour que le Champion synthétique gagne la course pour être les premiers à se prendre le mur du son en pleine face, et là : ça fait "BouM" (comme le concorde).


Mademoiselle Riposte!

Les filles c'est fait...


Avec ses yeux noirs et son air fragile, Françoiz Breut, l'égérie du nantais Dominique A, fait son retour sur la scène des Bars en Trans. Perdue de vue depuis 2005, elle revient avec un nouvel album intitulé "À l'aveuglette".

Bien que je n'aime pas - voire même déteste - la chanson française d'aujourd'hui et ses artistes fredonnant d'une voix morne le quotidien des bobos, Françoiz Breut ce n'est pas ça. C'est de l'anti-poésie sur de la pop en français de caractère. A l'écoute de ses albums, on se peut se retrouver propulsé dans des paysages urbains, des zones industrielles en jachères, des appartements abandonnés...
Françoiz Breut, c'est une ancienne des Beaux-Arts et elle est aussi l'illustratrice de livres pour enfants et de pochettes d'albums comme celle du groupe folk de St Nazaire Tazio & Boy.
La voix du Twenty-Two Bar à fait son chemin depuis et elle est à (re)découvrir à La Maison du Champ de Mars, Vendredi 5 décembre.


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Les membres de Creature ont des airs d'enfants cachés de Divine, le travesti du Polystyren de John Waters. Si on donnait au public une carte à gratter pour voir leur concert en "odorama", ce serait du parfum de chez Pimkie, de la transpiration, du champagne cheap, et l'odeur d'une fête foraine.
Leur slogan est "Putting the F back into Punk!!", sous-titré d'un "imagine la fille la plus chaude que tu connais dans un étincelant bikini doré en train de boire un grand verre de champagne et en renversant partout sur elle-même".
Ils revendiquent une attitude dance-rock, et produisent des morceaux énergiques avec un chant parfois rythmé hip-hop. Ce mélange de mauvais-goût, de robes léopard (pour les filles), chapeaux de cuir (pour les garçons) sur fond de disco rock n'roll vous rappellerons l'époque des B 52's, Cindy Lauper et bien-sûr Blondie.
En parlant de Blondie, et plus particulièrement de la chanteuse du groupe, Debbie Harry est venue à un concert de Creature. A la fin du concert elle est venue taper sur l'épaule d'un des membres et lui a dit "Salut Cowbella, je m'appelle Debbie. C'est un super concert, j'aime vraiment ce que vous faites. Vous avez vraiment un bon truc qui débarque. Je vous souhaite le meilleur".
Chers festivaliers, suivez donc les conseils de cette bonne vieille Deborah et foncez voir Creature, ce vendredi 5 décembre au Hall 9, à partir de 21H.


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Dans la famille "Jacky", je demande "la fille".
MISS PLATNUM, c'est qui elle?
N'ayez pas peur, braves gens, il n'est pas question de l'élection de la reine de beauté "option banquette arrière" du grand complexe nocturne local.
Dans la lignée des "fat" qui s'assument comme Beth Dito, la roumaine Miss Platnum - de son vrai nom Ruth Maria Renner - fait bouger les berlinois du popotin sur du Rn'B brillant et délicieux. L'attitude "Bling Bling" est revisitée en mode Kraut, ici on repeint les choux et les mercedes en rose et on hurle "giveeee meeee sooooommeeee fooood". Pour les anorexiques du premier rang, ça va être dur mais sachez que le chanteur allemand Pete Fox à fondu pour la miss. Ensemble, ils ont enregistré le single "Come marry me", le clip est à mourir de rire dans le genre parodie du bling-bling guimauve et des codes du pseudo-romantisme qui feraient fuir les Rihanna et autres Eva Longoria en devenir.
Miss Platnum : ça c'est de la meuf et de la vraie! Wesh gros!

Vendredi 5 décembre, Hall 9, 22H30

Mademoiselle Riposte!

MATHS CLASS


Dans les cours de mathématiques, les Nerds faisant bourgeonner leur logique sur des calculatrices Texas-instruments n'ont pas inventé la musique Math-rock et encore moins le fil à couper le beurre de leur cheveux.
Mais bref c'est leur problème!
Influencés par la musique répétitive et autres mignardises minimales comme le style télégramme, ces cinq mecs originaires de Brighton (UK) donnent de jolies saynètes faites de mélodies synthétiques et de guitares mélodiques. Chaque note est une particule qui pourrait être dans un imaginaire enfantin un nuage, une étoile, une goutte d'eau mais bien sûr ce paysage idyllique peut-être parfois troublé par une grosse machine non identifiable qui produit du bruit et des cris, et ça s'appelle un concert quand on revient sur terre.
Car il ne faut pas se leurrer, il y a des gros bouts de (post)punk chez Math Class, des guitares incisives qui risquent de trancher le public comme le ferait une scie-sauteuse. Un micro-téléphone qui provoque des dissonances pour le malheur de vos oreilles chéries. Un son de basse issu d'une chimiothérapie qui transforme la musique en maladie incurable qui risque de provoquer chez le public fièvre ou vomissements, au choix.

Hall 3 - 0h 30 - Jeudi 4 Décembre.

Mademoiselle Riposte!

The Death Set

Comment présenter l'un des groupes les plus attendus de ce festival? Issus de Batimore, aux États-Unis et potes de Dan Deacon et Team Robespierre, ils sont fans de D.I.Y et aiment jouer un peu partout d'une cave à une grosse scène. Ils aiment bien tout retourner à chacune de leur prestation, ne se souciant pas de la frontière entre le public et la scène. D'ailleurs, comme ils le précisent, chaque membre du groupe pratique en plus de son instrument l'irresponsabilité. Musicalement, ça ressemblerait à une sorte de collage fait de synthés d'une certaine galaxie, de guitares piquées à des coreux, des cris et des échantillons de voix piquées à droite-à gauche. Sur l'EP "To", on ressent ce sentiment d'urgence et de violence, cette énergie si particulière qui te donne envie de t'envoyer en l'air, de faire un gros "fuck" à la vie ou de courir dans tout les sens en te prenant pour un super-héros. Alors, mets tes baskets à ressort et va mouiller ton T-shirt (ou ta culotte) sur The Death Set mais fais gaffe quand-même à ne pas y laisser ta peau, OK?

Jeudi 4 décembre - Hall 4 - 23H45

Mustang


Ces trois gars pourraient faire partie de la bande de potes du personnage Lucien illustré par Frank Margerin dans les 80's. Leur section photo sur myspace pourait-être un story board d'un film de mauvais garçons, look high school, guitare demi-caisse, et ducktail gominée en prime. Mustang cumule tous les clichés rockabilly qui sont si agréables à retrouver de nos jours puisque bon James Dean, Elvis et cie, c'est comme Capri, c'est fini depuis longtemps.
D'ailleurs, ils prétendent être le groupe que les idoles écoutent au paradis mais restons en France. Lorsque j'entends le titre "Maman Chérie", ça me rappelle Johnny Hallyday, première période avec son tube "Depuis qu'ma môme". "En Arrière En Avant" ou "Je m'emmerde" c'est le coté "blouson noir", l'époque des groupes éphémère.

La place – Bars en Trans

6 déc. 2008

LES TROIS GRACES

Le Corps Mince de Françoise: "On a adoré jouer aux Transmusicales. Le public était super présent, super enthousiaste. C'est vraiment agréable de jouer quand on se sent encouragé comme ça! Merci à vous!"

par RollK!

Les Trans

Personne n'a capté notre revival sous forme de webzine. Ok l'année dernière on avait fait fort: trois nuits blanches, des litres de café et de bière (oui oui en alternance). Cette année on n'avait ni le temps ni les moyens de refaire le périple du numéro par jour de festival- dont les articles, si vous vous en souvenez bien, étaient écris au jour le jour! Donc voilà il va falloir vous y habituer les cocos.
Trêve de plaisanterie, parlons du festival. Pour faire bref, tout se passe pour le mieux dans le petit monde du parc expo. Les Trans ont une fois encore réussit à nous transporter dans un paradis musical dont personne ne veut sortir. ça c'est le passage nostalgique de l'article. Et oui nous sommes déjà au troisième jour de festival et ça me rend triste. Faire un festival- je veux dire en tant que festivalier- est peut être une des choses les plus difficiles qu'on ait à faire sur terre. Il faut s'immerger très très rapidement dans un univers étrange où il est normal de se taper des traces dans les toilettes, où faire une after jusqu'à 14h est bénin, et où se bidonner avec des groupes est la chose la plus naturelle du monde. Alors oui franchement après avoir fait toutes ces choses- et bien d'autres encore- pendant deux jours, on n'a aucune, mais alors aucune envie de reprendre le train pour Paris. Paris devient nulle et chiante. Rennes retrouve son image rock'n'roll qu'on aime tant. Tout ce blabla pour dire que faire un festival est quelque chose d'émotionellement destructeur. Il faut être siphonné, ou complètement maso pour se lancer dans une aventure si courte et si intense pour finir un dimanche après-midi dans son lit avec un bol de céréales et des charentaises aux pieds. Je sais, un festival c'est avant tout un moment de détente et d'éclate. Mais je voulais rappeler à tout ceux qui se la pètent genre "ouais sympatoche le festi' enfin pas de quoi en faire un fromage non plus." ou pire "oula déjà cette heure là, je vais me rentrer à l'hôtel moi hein, en plus il fait froid ici" qu'il ne faut pas oublier de dire "merci".
par RollK!

5 déc. 2008

T'sais quoi

J'ai dit des bêtises au sujet d'Iglu & Hartly. C'est pas évident d'écrire sur un groupe que t'as jamais vu en plein effort physique, vu que ça constitue les trois quarts de son identité et que tant que tu l'as pas vu t'es pas idéalement placé pour juger de ce que ça vaut. Parce qu'hier soir, ça l'était, physique. Je venais d'arriver au parc expo, In This City commençait : j'ai couru vers la scène à fond les ballons, transportée par la mélodie ultra-efficace et quand le mec a balancé son flow, on a fait le W avec nos doigts et on l'a brandi fièrement en gueulant "west siiiiiiiiiiiiiide!" Parce que tout était là, le soleil californien, les torses bronzés, le hip-hop qui tue et ce refrain juste incroyable repris par la foule. On jumpait tous comme des péquenos au premier concert de leur vie. J'avais pas accroché sur les autres morceaux, avant, sauf qu'en live ils étaient tous incroyables, et avaient tous un putain de potentiel tubesque. J'en ai parlé avec Andy de Maths Class, qui les déteste éperdument : il appelle ça une hit machine, il trouve que c'est trop facile, que t'es forcé d'aimer un groupe pareil parce qu'à son goût y a rien de compliqué, c'est immédiat, que t'as pas besoin d'avoir des oreilles ultra averties pour apprécier Iglu & Hartly. Eh ben justement moi c'est ce qui me plaît chez ce groupe. ça fait du bien de kiffer un morceau dès les premières secondes sans devoir te creuser les neurones pour retrouver des filiations tordues avec tel ou tel truc obscur des années 80. C'est cool de trouver que ça fait un peu Red Hot tout de même et que ce flow à la Beastie Boys il déchire. Tu sors du concert et t'es ravi. Tu t'es éclaté, t'as secoué ton brushing, ton petit cul et tu te dis que ces trans elles commencent bien.

Candy.

4 déc. 2008


Bon, si vous me cherchez vendredi soir sachez qu'entre 01h15 et 03h10 je serai au milieu du Hall 9 en train de clubber comme une folle, complètement transcendée par les sets de Sebastian et The Shoes. Et vous feriez bien de vous ramener aussi bande de fous, parce que ce sont deux tueries immanquables. Et ne me faites pas le coup du "on se réserve pour samedi" non mais oh ça va bien deux minutes. On est aux trans là, pas au Club Med Ouarzazate et demain on se lève pas à 5h pour escalader une muraille. À 5 heures on fait un after, eh oui.

Candy#

IGLU & HARTLY

Je suis super gênée de parler de ce groupe parce que je suis encore dans la confusion à leur sujet. Vus comme ça ils ont l’air d’une bande de surfers punk à grande gueule, le genre qui se pavane torse nu, les pecs en avant, moulé dans un futal rose ou un short fluo. Musicalement ça peut friser l’indigeste. Leur album « & Then Boom » a été parfois salement critiqué mais on s’en fiche. C’est de la west coast pure souche, un rock californien assez traumatisant piqué de synthétiseurs méchamment 80s-ringards et de parties rappées. Et puis il y a ce morceau qui passe à la radio, « In This City », que quand je l’ai entendu au réveil l’autre jour je me suis sentie vachement bien. Le genre de tube dont tu piges les paroles en dix secondes et tu les chantes en enfilant tes collants. Et ce refrain pas trop recherché il est sublime, ça m’a rappelé Simple Plan, ce qui ne constitue pas forcément une tare en soi. Enfin, j’ai hâte de les voir jeudi soir, rien que pour le blouson Bon Jovi du chanteur. À ce qu’il paraît il le porte parce que le public l’aime encore plus que lui. Ne vous laissez pas avoir, ces gars-là sont pleins d’ironie malgré le potentiel white trash que je leur trouve. Disons que c’est pas franchement le genre de mecs avec qui j’aurais envie de faire la fête : je les imagine aisément vomir sur une fille après l’avoir pelotée lourdement. Mais allez les voir, c’est évident que ça vaut le détour, enfin ce sera au moins marrant.

Iglu & Hartly – Vendredi 5 Décembre, 22h45/23h45, Hall 3.

CANDY#

EBONY BONES


Cette fille je l’imagine bien déguisée en ananas. Direct. Ebony Bones est un personnage fantasque à l’exotisme ultra-excitant, une poupée aphrodisiaque capable de petites bombes mêlant hip-hop, electro, post-punk, tout ça… Forcément en la voyant on va penser à une M.I.A. ou une Santogold parce que c’est le même genre de nénette acidulée mais en fin de compte elle est bien plus punk et barrée que ces deux-là réunies. Et on est plus dans une veine Liquid Liquid en fait. « We know all about U » ou le-tube-en-boucle-sur-les-fréquences-anglaises est tellement chaud et carnavalesque avec ses percus afrobeat que même les plus mous du popotin n’auront pas besoin de se mettre un cachet dans le bide pour avoir envie de secouer leurs abducteurs.

CANDY#

3 déc. 2008

Sister

Vendredi. La Citée. 18h15-19h

Gemma Banks a une voix aussi incroyable que sa coiffure. Elle chante comme une rockeuse écorchée vive qui en a vu des vertes et des pas mures. Un petit côté Texas version 08. Même cheveux noirs corbeaux, même dégaine androgyne, même amour de la guitare et des compos simples et carrées. C'est le genre de fille hypnotique dont on ne peut détacher notre regard, et qui donne toute sa force et son aura au groupe- même si les musiciens sont tous très bons. Elle me rappelle un peu l'époque de Nico chez le Velvet : clavier délicat, guitares omniprésentes, batterie en arrière plan, basse discrète, et chanteuse à la voix semi-grave. Gemma réveille l'âme de rockeur qui sommeille en chacun de nous. Mais, au rock bourrin et souvent macho, Sister préfère le rock savoureux, doucereux, spirituel, appuyé par un clavier transcendant et irréel (un peu à la Arcade Fire). Il ne s'agit pas- ou plus- de dire "j'ai des santiags, je bois de la bière, et j'adore la guitare." pout être classé dans la catégorie "rock'n'roll". Le rock c'est bien plus que ça. Et ça, Sister l'a bien compris.

http://www.myspace.com/sistermusic

par RollK!

Jay, coeur de rockeur

Jeudi. Hall 3. 21h10-22h

Il a pris du punk, du garage-rock, de la new wave, de la violence, de la créativité. Il a touillé et touillé pendant dix ans. Il a fini par sortir du four des morceaux qui sont encore tout chaud des années après leur composition. Jay Reatard a quelque chose de magique. Il réveille les morts, actualise les années passées. Passé, présent et futur n'ont plus d'importance pour cet auteur-compositeur. Tout ce qui compte ce sont ses gateaux délicieux, ses plats savoureux qu'il prépare à partir d'une recette secrète- que je compte bien lui soutirer pendant les Trans. En attendant, je déguste chacune de ses chansons comme autant de compositions dans la lignée des 70s, mais qui parviennent toujours à s'en détacher grâce à cet ingrédient secret qui assure leur originalité.

http://www.myspace.com/jayreatard

par RollK!

Indomptables


Jeudi. Hall 4. 22h-23h.

Dès la première écoute de leur morceau One ear sur leur Myspace, la musique- ou plutôt le flot de paroles que déverse Matt, le chanteur- envahit la pièce. Enfin non, pour être plus exacte, ce sont les riffs de guitare qui embaument la pièce d'un subtil mais violent parfum de rock'n'roll. Parce que s'il y a bien quelque chose dont on peut être sur concernant les Cage c'est qu'ils sont rocks- avec de vagues accents de rap dans la voix si particulière du chanteur. Ou serait-ce plutôt une ressemblance vocale avec le Alex Turner des Arctic Monkeys? Je précise vocale car les deux personnages ne se ressemblent, a priori, pas vraiment. Matt est énervé et extraverti. Mignon et surement cinglé. En tous cas sa gestuelle aux relents iggypopiens est parfaite pour mener un concert débridé. On espère juste qu'il aura gardé son joli blond péroxydé!

myspace.com/cagetheelephant

Des filles qui savent faire la fête


Vendredi. Ubu. 19-19h45

Il y a à peu près un an une amie à moi m'a passé le Corps Mince de Françoise en me disant "Écoutes ça c'est trop génial!" (je ne me rappelle plus exactement de ce qu'elle m'avait dit mais ça ressemblait surement à ça). Après les trois nanas sont passées dans des magazines, elles ont fait une interview plutôt marrante dans un numéro de WAD, et maintenant elles sont programmées aux Trans. Belle progression pour les trois finlandaises aux coupes déjantées qui ne sont pas à une contradiction près. Elles sont belles, minces, et bien fringuées, mais elles n'aiment pas les itgirls, les pétasses qui se prennent la tête, et se casent plutôt du côté des garçons manqués. Autre exemple: elles nous invitent à danser sur "Je suis la fille qui ne sait pas faire la fête"! Bref, ce sont des filles cool qui nous font danser. Et qui nous font surtout comprendre que oui, la vie c'est avant tout de l'éclate. Ces nanas semblent nous dire: " On est en weekend, il y a des concerts à foison, et un parfum de fête embaume l'air. Conclusion: on en profite à fond!" Ok les filles, on vous suit!

http://www.myspace.com/lecorpsmincedefrançoise

par RollK!

You

You! a pour chanteur Jose Reis Fontao et ça se sent. C'est un groupe totalement axé sur le voix de son chanteur. C'est une belle voix, c'est vrai. Mais pas de là à se focaliser à ce point dessus. La musique qui l'accompagne se limite à des sons électro sans grande originalité. Il y a aussi la voix de Isabelle Lindqwister, la chanteuse de Rodeo Massacre, elle aussi sublimée. Ce n'est pas pour autant que You! ne donnera pas un concert "qui déchire". Il y a un vrai potentiel derrière l'apparente simplicité musicale, et ayant déjà assisté aux concerts de Stuck et de Rodeo, il y a certainement une bonne dose de motivation chez ce groupe, qui peut rapidement se transformer en fulgurante explosion sur la scène du Sambre. Donc, pas de conclusion hâtive. Il est plus sage de se pointer au concert et de voir directement ce que ça donne. Et oui, Myspace a ses limites!

myspace.com/youthemusic

par RollK!

(Bars en Trans. Le Sambre. Vendredi 5 décembre)

Quatre garçons plein d'avenir...


A force de croiser les Sheraff dans Paris- surtout la nuit d'ailleurs- j'ai eu envie de leur poser deux-trois questions, histoire de savoir qui ils sont, ce qu'ils font, où ils en sont... Ben, le chanteur et guitariste, Benjamin le batteur, et Marc le bassiste, ont accepté de répondre par mail- pas le choix, ils étaient en tournée- à une série de questions façon "âge bête".
(Les Sheraff déambuleront dans les rues de Rennes ce soir, puisqu'ils donnent un concert au 1929 dans le cadre des Bars en Trans).

M.A.B: Vous faites quoi un lundi soir?
Benj: on va au Ne Nous Fachons Pas, un rade super cool à Pigalle, qui fait des Happy Hour tous les lundis soirs jusqu'à 2h... le mardi matin on est de mauvais poil du coup.
Marc: Moi je vais avec lui au NNFP, au passage des bisous à Michalon et Toto, les gérants.

M.A.B: Quel est le meilleur soir pour sortir?
Benj: Le lundi justement.
Marc: Et les autres jours de la semaine sont sympas aussi
Ben: les soirs d'après répétition

M.A.B: Quelle est la chanson de votre album qui représente le mieux vos soirées?
Benj: Sans hésitation Mojo's back. On n'a pour l'instant pas encore sorti d'album, elle figure sur notre dernier EP Out again!.

M.A.B: Quelle est la chanson que vous préférez écouter pour vous endormir?
Benj: Black and white de Syd Matters, ou Cody de Mogwai.
Ben: Mogwai ouais, sinon je n'écoute pas de musique pour m'endormir. Je matte des films, ou je lis la bio de Ramses III.
Marc: Moontrills, J. Greenwood

M.A.B: Pour faire la fête?
Benj: Le remix de Rage Against the Machine par SebAstian, ambiance bagarre assurée.
Ben: Un bon vieux AC/DC ou Hives fait toujours son effet
Marc: Ouais un bon Hives des familles.

M.A.B: Avez-vous besoin de quelque chose pour vous endormir?
Benj: Sex ou autosex
Marc: Un gros athlète russe pas gentil
Ben: La fatigue

M.A.B: Quelle est votre activité favorite la nuit?
Benj: Briser des bouteilles de verre dans la rue
Ben: Et déclencher des rixes
Marc: Et ensuite déclencher Derrick avec Bogart and The Addictives (sur VHS bien évidemment)

M.A.B: Quel est votre endroit préféré pour faire la fête?
Benj: On n'a pas de préférence, on aime bien les bars, la rue, les fêtes en apparts notre van...
Ben: Oui ça dépend de l'humeur.

M.A.B: Quelle est la meilleure excuse que vous ayez trouvé pour éviter une soirée pourrie et/ou si vous n'aviez pas envie de sortir?
Benj: qu'on avait une autre soirée mieux à la place :)
Ben: bah que je n'avais pas envie...
Marc: Idem...

M.A.B: Que faites-vous après vos concerts?
Benj: On boit des bières, on fume, on parle avec nos potes, avec des gens qui ont bien aimé (ou pas), et puis on bouge en after pour finir à pas d'heure et avoir envie de mourir au réveil.
Ben: Tout dépend d'avec qui tu te réveilles...
Marc: Avec moi parfois...

M.A.B: Avez-vous prévu ce que vous ferez après votre concert à Rennes?
Benj: probablement faire les débiles avec les Wankin' Noodles et Mlle Riposte!
Ben: C'est vrai cette histoire de "couvre-feu" alcoolique?
Marc: Imposer des actes débiles à la population rennaise et à son espace urbain.

M.A.B: Que représente Rennes pour vous?
Benj: Beaucoup d'alcool?
Marc: De bien sympathiques instants.
Ben: La bretagne à la cool.

M.A.B: Qu'est ce que vous mangez à 5h du mat' quand vous rentrez de soirée?
Benj: Du pain et du fromage de chèvre, ou si la motivation est présente, pâtes au gruyère.
Ben: Ouais, du fromage et des pâtes, plein.
Marc: Si motiv' il y a, 'y a la pizza au chèvre aussi... couverte de rapé. Du fromage en somme.

M.A.B: De qui aimeriez-vous faire la première partie?
Benj: RATM ou Death From Above 1979 s'ils existaient encore.
Ben: QOTSA, Bloc Party
Marc: QOTSA, les Hives

M.A.B: Qui inviteriez-vous en première partie de votre concert?
Benj: Parween, des potes à nous qui font du gros rock qui tache. Avant, ils faisaient du post-hardcore super bien et maintenant c'est encore mieux!
Ben: Ou les Molly's d'Amiens, des potes aussi... y en a plein en fait, et ça serait pas vraiment des premières parties.
Marc: Oui des potes. Y en a pléthore. En parlant plus de plateau, on se referait bien une date avec des groupes comme The Elektrocution, les Bogart, NNBS, Milk, GGC, Stuck in the Sound, Brooklyn, Stony Broke, et j'en passe...

M.A.B: A quand est prévue la sortie de votre album?
Benj: On ne sait pas encore vraiment, ça va dépendre des labels/éditeurs u peu. Là on prémaquette l'album dans une semaine.

M.A.B: Avez-vous un cri de guerre avant de monter sur scène?
Ah oui! Mais c'est confidentiel!

M.A.B: Quelle est votre soirée idéale?
Benj: Une soirée où Michael Vendetta mixerait.
Ben: C'est qui?
Benj: Un con!
Marc: Du champagne, du champagne, du champagne, du champagne, du champagne, du champagne !!!!

M.A.B: Avez-vous un souvenir de votre première soirée ensemble?
Benj: Ouais moi j'en ai un... On était en BTS ensemble à la base, et lors d'une des premières soirées qu'on a fait ensemble, on s'est retrouvé dans un appart' où il y avait un poisson rouge. J'ai mis un peu de bière dans le bocal pour déconner, et Marc est venu me voir 5mn après en me disant que le poisson ne bougeait plus. Heureusement il a ressucité juste après, trop de choune! J'aurais pas pu continuer à vivre avec la mort d'un poisson sur la conscience. D'ailleurs je ne mange plus de sushis depuis ce jour-là.
Ben: Ah oui, pendant qu'on est dans les animaux... pendant nos soirées chez notre pote S**** je me souviens d'un chien affreux, aveugle et super dégarni... Dolly je crois. Et du jour où on s'est réveillés au milieu des cacas de chat partout dans la baraque.
Nos premiers boeufs à la guitare aussi...
Marc: La première soirée dont je me souviens est celle-là. Celle décrite par Benoît. La découverte du chien le plus vieux d'Ile de France... le papier peint façon Pirates des Caraïbes, l'Oscar en plastique, la liqueur de Yack, l'étron de chat, des bruits interdits dans la chambre, le sabotage à la peinture de quelques poubelles du quartier, et le retour le lendemain matin, frigorifiés mais heureux.

M.A.B: Et enfin mineure ou majeure?
Benj: J'aime assez les mélodies en mineur de Radiohead, mais Sheraff c'est plutôt majeur...
Ben: Tout dépend de la tierce
Marc: Et de la quinte de la tierce.


myspace.com/sheraff

par RollK!

"Je collectionne les Gremlins"

Samedi dernier, Flèche d’or (encore ?!). Pendant le set de Bobmo on fait la queue pour les toilettes. Juste derrière il y a un mec un peu grand avec une moustache et des lunettes de super-myope.
« Rôôô, mate le mec qui se prend pour Gaspard !
-Mais couillonne, c’est lui hein. »
Gaspard Augé donc, ou la moitié de Justice, le duo qu’on ne présente plus même pas à ta grand-mère. Leur actu c’est un Dvd, « A Cross The Universe » : un concentré de musique, de nichons, de vodka, de baston, électrique et trash au possible, récit chaud-bouillant de leur dernière tournée américaine.
« Ouais enfin on a tourné 250 heures de film sur 3 semaines de teuf et n’en a gardé qu’une heure, donc forcément le résultat est super extrême. C’est Romain là, qui filmait, et So_Me aussi.
-Je vous ai vus deux, trois fois en live et chaque fois c’était démentiel. Ce qui se passe dans la foule est extraordinaire, je sais pas si de votre point de vue vous en avez pleinement conscience ?
-Nan en effet on se rend pas vraiment compte.

-On est nombreux à voir ça comme une grand-messe, il y a un côté dévotion assez puissant, les gens sont fous dès le départ.

-C’est vrai. Justement notre truc c’est de jouer à fond sur la frustration, les tenir le plus longtemps possible, sur toute la durée du live.

-C’est un peu sexuel comme rapport au public.

-Assez, oui… »

Un mec se balade avec un appareil-photo balèze, il aveugle à grands coups de flash tous les gens un peu famous qui traînent par là.
« Tu connais le CobraSnake ?

-Ouais on l'a rencontré plusieurs fois. Bah c’est un mec qui a eu du bol, il a été le premier à faire de la photo de soirée comme ça. Tu veux un peu de poudre blanche ? »
J'ose pas.
« Et niveau musique c’est quoi ton truc ?

-Ouh la. En ce moment j’écoute vachement Electric Light Orchestra. Ça te dit on se casse on trouve un after ? »

Sûr. En attendant le taxi je remarque le bar d’à côté.
« Ah ouais, j’ai joué là-bas avec mon groupe il y a longtemps. C’était pourri putain.

-T’avais un groupe ? Un groupe de quoi ?

-J’étais batteur. On faisait du... du… du post-rock. »

Hum, d’accord.
« Et Justice c’est vraiment récent ou quoi ?

-Pas tellement en fait, ça fait 5 ans. On s’est aussi rencontrés il y a 5 ans.
-C’est les Trans la semaine prochaine, tu te souviens de votre live là-bas ?

-À Rennes ouais, ça doit faire deux ans. Après c’est vrai qu’on a enchaîné les dates, je me rappelle pas de tout. Mais les trans c’était cool. Comment il s’appelle déjà euh..?

-Jean-Louis Brossard?

-Ah ouais Brossard. Il est cool. »

CANDY#

myspace.com/etjusticepourtous


Dvd "A Cross The Universe"
Disponible.