18 nov. 2008

Un dimanche soir à Paris...


Dimanche 16 novembre, dernière soirée des Inrocks à la Cigale.
La salle est bondée. Itgirls noyées dans leurs manteaux de fourrure, slimeux commençant seulement à reprendre du poids, anglaises obèses couinant comme des chiots surexcités. Sans oublier les gens du "milieu" qui se sont sapés "casual" parce qu'on est dimanche soir et qu'il ne faut pas trop en faire.
Lever de rideau sur les Australiens Cut Copy. 'Lights and music are on my mind, be my baby one more time'. Relents britneyspearsiens. Les jeux de lumière s'accélèrent. Il est environ 18h30, et on croirait qu'il est 3h. Jet-Lag magique qui nous met en transe. Un moment dépouillé de toute temporalité nous absorbe dans une démentielle musicalité.
Entracte. Tout le monde ne parle que du spectacle euphorisant auquel on vient d'assister. Flopée de bières. File d'attente interminable aux toilettes. Mattage mattage mattage. T'as repéré un people toi? C'est pas Julien Doré là-bas? Si si je t'assure c'est Gaspard de Justice! On parle nouveaux magazines, organisateurs, concert des Sheraff au Zenith, un soupçon de crise économique et les lumières s'éteignent de nouveau.
Place à Kennedy, qui avait lamentablement échoué à faire monter la mayonnaise à l'Ubu, à Rennes. Rien de changé. Ah si, trois choristes qui n'en sont pas vraiment, et une batterie qui peine à combler le vide musical des chansons. Kennedy a vraiment des paroles marrantes, et un sens inné de la pop. Mais en concert... non, ça le fait vraiment pas.
Nouvel entracte. On se demande quel groupe va jouer après. Re-mattage, re-flopée de bières. Re-c'est Julien Doré ou pas? Juste le temps pour quelques remarques typiquement féminines (il est mignon le chanteur des Cut Copy, hein?!) avant le 3e lever de rideau de la soirée.
Les Late Of The Pier jouent avec la discontinuité, le rythme, les claviers pour produire une musique si libre qu'on la croirait improvisée. Alternance de sonorités discordantes et mélodieuses. Late Of The Pier jouent avec les oxymores, et ont la bonne idée de conclure leur superbe prestation par Bathroom Gurgle; une chanson qui a le don de réinventer la musique (oui oui rien que ça).
C'est reparti pour un tour: baisser de rideau. Flopée de bières. Toilettes. C'est Julien Doré oui ou merde?
Les amoureux se tassent dans les fauteuils rouges de théâtre, emmitouflés dans leurs manteaux malgré la chaleur étouffante qui reigne dans la salle. Les itgirls sont pompettes et à l'affût des mecs. Les slimeux se terrent dans les toilettes.
Les lumières s'éteignent. Les Metronomy débarquent. Dûr dûr de passer après Late Of The Pier. Les trois extraterestres ont pourtant sorti leurs éternels t-shirts noirs ornés d'un rond lumineux. Un petit My Heart Rate Rapid et c'est ok, on est reparti.
Re-re-re-re-baisser de rideau. Je sais pas si c'est Julien Doré, mais c'est Gaspard de Justice- il est comment leur dvd d'ailleurs? On trouve cette soirée irréelle: des bières, des talons, de la fourrure, des concerts, un théâtre... ça change du film sur TF1.
Lever de rideau: dernier concert. Le parterre est tellement bondé qu'on ne peut même pas y mettre un pied. Direction le balcon du premier. Troisième rang, on ne voit strictement rien. Des nanas avec des badges ultra-Vip autour du cou dansent à perdre haleine. Le public parisien ne s'est certainement jamais autant amusé que ce soir. Il sue, il rigole, il se lâche, yeah let's dance men, semble crier la foule en délire.
La soirée se termine. Il est 23h, on est dimanche soir, les gens sont ivres (de bonheur). Chacun rentre chez soi- sauf les ultra-ultra-infatigables, qui, même un dimanche soir, se précipitent chez Moune.
Ce qu'il faudrait retenir de cette soirée? 'Lights and music are on my mind'...

RollK!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

et donc, c'était julien doré oui ou merde?

Anonyme a dit…

mystère et boule de gomme

Anonyme a dit…

Pas Copy Rejects... COCKNEY REJECTS.
Blog bien pourri, sinon.