5 nov. 2008

"Tu l'as eu où ton t-shirt Cramps?"



Je suis conquise d’emblée donc je vais m’efforcer de garder le peu de sens commun qui me reste pour m’exprimer le plus objectivement possible sur un groupe que, sincèrement, j’aime bien. Mon esprit est légèrement perverti parce que je les ai vus de près, les Second Sex, et que ce sont vraiment de gentils garçons avec tout ce qu’il faut : des jolies gueules, des jolies sapes et un bon délire bien glauque quoiqu'un peu qué-blo dans le cliché rock-sexe-mort.
Ils ont toujours été mes préférés, dans la bande à Gustave : à même pas 15 ans ils avaient cette spontanéité et cette hargne punk assez uniques parce que visiblement sincères et innocentes.
Et c’est avec un enthousiasme non dissimulé que j’entre dans le vif du sujet : leur premier album, Petite Mort. Il arrive tard, certes, mais ils ont bien fait d’attendre et pondre un truc vraiment classe, plutôt que suivre les Naast et consorts dans la tombe avec leurs avortons d’albums de soumis.
Petite Mort s’inscrit dans une veine garage pas dégueu bien au-delà des minauderies gnan-gnan des BB Brunes, par exemple (je compare pas, mais les trois quarts d'entre vous font inévitablement le rapprochement, alors que nous avons en France des références bien plus honorables : Neïmo, Molly's, et j'en passe.)
Le disque s'ouvre sur un hurlement qui annonce l'ambiance générale : esprits tordus, paranoïa, vampirisation, torture mentale, frustration sexuelle, instinct de mort et diables au corps.
D'entrée de jeu ils te calent dans un train fantôme lancé à toute berzingue et enchaînent les morceaux avec une urgence de névrosés. Des putes en loques tapinent dans un cimetière, Iggy Pop enfonce ses canines dans ta chair et le fantôme de Nosferatu en veut à ta petite culotte. J'ai trouvé aussi taré que moi : en proie à une angoisse non contenue, Tim clame ses obsessions morbides et des fois ça me rappelle mes épisodes de paralysie du sommeil : des sortes d'orgasmes étranges, où tu subis les attaques à répétition d'un truc invisible, fruit de ton inconscient ultra-perturbé.
Pour ma part, j'accroche carrément sur les morceaux en anglais, au vocabulaire pas si limité pour ces frenchies à l'accent adorable. "We Lost Control" et "Baby Doo" possèdent une puissance toute scandinave et le producteur (Pelle Gunnerfeldt, celui des Hives) y est clairement pour quelque chose. "Stay" me fait craquer, avec un coup de foudre pour le très Libertines "Heart Attack". Il y a du Stooges dans les guitares de "J'ai couché avec le Diable" qu'on dirait inspiré du "Fucked by the Devil" de Wayne County. Tim se tord, trépide, convulse sur "Mon Autre Côté" et se répand en "oh", "ahh", "mmhh" évocateurs.
Romantique, enragé, teigneux et possédé, Petite Mort surprend par son efficacité punk et nous prouve qu'il y a une vie après les rock'n roll fridays. S'il fallait noter ce concentré de fureur juvénile j'y mettrais un 8 bien sonné. Et ce n’est pas mon vagin qui parle même s'ils sont über cute, ces garçons.

CANDY#


Petite Mort @ Because Music.

myspace.com/secondsex

9 commentaires:

Anonyme a dit…

"Et NON ce n’est pas mon vagin qui parle malgré que ouais, ils sont über cute, ces garçons."

bah ouai obligé, tu pouvais pas le garder pour toi

Anonyme a dit…

il y a des connections mystiques entre mon vagin et mes oreilles, ça me rend plus sensible que la moyenne.

Anonyme a dit…

y a pas d'accent sur le "où" c'est pas le "où" de "où et donc or ni car" c'est le "ou" de "ou bien"

Anonyme a dit…

hein?

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

ah oui tiens. bien vu gros.

Anonyme a dit…

second sex bb brunes meme combat voyon, mais ils décèden à vue d'oeil, voyez les anciens naasts
hahaha c'est assez déprimant cette musique tout de même

Anonyme a dit…

soyez pas si négatifs enfin..

Anonyme a dit…

il est quand même bien pourri leur album