26 mai 2008

M.A.B.#8




LOULOU PICASSO
Un Jeune Homme Möderne


M.A.B. a rencontré l'artiste Loulou Picasso suite à l'exposition rétrospective sur les années post-punk françaises à la Galerie du Jour-Agnès B. à Paris, "Des Jeunes Gens Mödernes". Loulou Picasso est le co-fondateur du collectif Bazooka et témoin actif de cette déferlante créative. Nous avons aussi souhaité lui donner carte blanche pour illustrer la quatrième de couverture du fanzine, et maintenant voici l'entrevue à lire -bien entendu- d'un oeil möderne.




MAB : pouvez-vous nous raconter votre parcours d'étudiant et comment s'est créé bazooka production?


LOULOU : Bazooka est un groupe qui s'est formé aux Beaux-arts de Paris en 74. Moi j'avais déjà fait les Beaux-arts de Rouen, donc je venais à paris pour une vraie spécialisation. Je pensais que c'était l'échelon au-dessus, et en fait je suis arrivé à Paris et l'école des Beaux-arts était en vraie déliquescence depuis 68, ça n'avait pas été restrucuturé et c'était une ambiance très libertaire qui n'avait aucun enseignement rigoureux de mis en place, donc tu étais assez livré à toi-même.
J'ai rencontré dans un atelier de dessin des gens avec qui je partageais les mêmes goûts musicaux, les mêmes goûts soit au niveau de la bande dessinée soit de la peinture. J'ai tout de suite rencontré Kiki -Christian à l'époque- et Olivia qui sont devenus Kiki Picasso et Olivia Télé-clavel. Tous les autres membres du groupe viennent de cette école-là.
Moi quand j'étais à rouen j'étais très branché musique. À Rouen ceux qui allaient devenir les Olivensteins étaient des amis de lycée, on était en terminale ensemble.
Et les gars des Dogs aussi.
Enfin si tu veux c'est un peu l'équivalent de ce que vous faîtes aujourd'hui, d'être comme ça dans une mouvance rock, underground etc. Sur Rouen je faisais partie de ce petit noyau-là. L'intérêt aussi d'être à Rouen c'est qu'on avait l'habitude d'aller prendre le ferry à Dieppe et d'aller à Brighton en concert, et de revenir pratiquement dans la nuit, de se faire des week-ends comme ça.
À l'époque on écoute beaucoup le Velvet, les trucs de Eno, son album seul, les débuts de Roxy Music ou vraiment en expérimentation chez zappa aussi. Moi je suis très fan de John Cale le violoniste du Velvet.

L'idée de Bazooka c'était pas de faire comme beaucoup de gens dans les années 70 qui voulaient investir la rue, faire du spectacle de rue, faire de la performance dans la rue, nous ce qu'on voulait faire c'était investir les médias. C'est-à-dire se servir des journaux comme support de création.
Donc on a essayé de faire un premier journal nous-mêmes et de l'éditer dès la première année où on était aux beaux-arts, on a pris le nom de Bazooka. Mais au niveau financier on s'en sortait pas. On dépensait toutes nos économies à acheter le papier, on allait chez Turmel à Rouen sur son offset -Turmel c'est celui qui avait sordide sentimental, qui a sorti des disques de joy division, un mec bien pointu. On imprimait tout en offset, on revenait à paris, on mettait ça en vente-dépôt mais quand tu fais de la vente-dépôt t'as jamais les sous qui tombent ou tous tes exemplaires ont été volés. Donc on s'est dit que le truc le plus judicieux c'était d'investir les médias mais pas d'être illustrateur dans la presse, pas de prendre un boulot de pigiste ou de bouche-trou, mais de réussir à avoir de grandes pleines pages et d'annexer le journal d'une certaine façon.
À libération on avait été engagés pour faire les bouche-trous. T'as toujours des blancs dans les bas de colonnes, il manque une illustration etc. Il leur fallait des gens très réactifs au niveau dessin. On a commencé par faire ça mais petit à petit on a repris en main la maquette.


MAB : Mais ça c'est passé comment parce que c'est mythique l'histoire de bazooka qui fout la merde à libération?


Ça s'est passé de façon très très tendue; ce travail de venir tous les jours à Libé on l'a fait pendant six mois. Au départ on faisait des dessins juste où il y avait des espaces blancs pour finaliser la maquette et petit à petit, comme on était un peu héritiers de la figuration narrative qui s'intéressait vraiment à l'image sociale, à l'image d'actualité, on s'est mis à reprendre systématiquement les photos qui tombaient à l'AFP et qui étaient mises dans le journal, et à mettre le dessin à la place de la photo. On a fait des numéros entiers où tu n'avais plus une seule photo.

MAB : Et la réaction de Serge July?

LOULOU : Il était tout à fait pour. Si on n'avait pas eu son soutien on n'aurait jamais pu faire ça. Mais par contre on avait des vrais problèmes avec les secrétaires de rédaction et les différents chefs de rubrique parce que souvent on faisait sauter leurs titres. On a eu des vrais problèmes aussi avec les militants de gauche dure de l'époque parce que nos provocations ne les faisaient pas rire.

MAB : Comme "si votre fils est gai c'est qu'il est communiste"?

LOULOU : Non ça, ça faisait rire tout le monde parce qu'à l'époque chez les gauchistes personne n'est pour la parti communiste. C'est assez drôle parce que la première reconnaissance que l'on a eu ça a été justement en 77 ou 78, on a reçu le prix avant-garde des jeunesses communistes.
On avait aussi des tensions avec les gauchistes qui étaient passés à quelque chose de beaucoup plus violent, beaucoup plus radical. On s'est fait casser la gueule deux, trois fois en comité de rédaction. le lendemain d'un cassage de gueule on avait sorti un numéro qui était assez drôle : le journal était sorti avec des pavés noirs sur lesquels c'était marqué deuil national et en dernière page on expliquait pourquoi on était en grève.

MAB : Mais d'où vient le nom de Bazooka?

LOULOU : Le nom de Bazooka il est dans une droite ligne du rock progressif. je me rappelle des trucs de Roxy Music, qui sonnait très exotique nous on voulait un nom qui soit à la fois violent et qui ait une connotation très syllabique. Donc Bazooka s'est imposé très vite. on a ajouté production comme Walt Disney Productions, pour bien montrer que c'était une seule production, ça fait très société industrielle.

MAB : Et les pseudonymes de Picasso?

LOULOU : C'était justement pour se différencier parce que moi je travaille beaucoup avec Kiki -quand on était à Libé on travaillait vraiment en binôme. L'idée derrière c'était les neveux de Donald qui se mettent à la peinture d'histoire, ça avait un côté rigolo. Kiki et Loulou ça marchait bien, une image tout à fait pop, ça faisait penser à Lichtenstein. Les sales neveux de Donald qui se mettent à faire de la peinture sérieuse. Et Picasso avait aussi une connotation à l'époque de faire du n'importe quoi, on disait "il fait du picasso". On n'a eu des problèmes avec la famille que beaucoup plus tard.

MAB : Et par rapport à Un Regard Moderne, quelle est votre définition de moderne?

LOULOU : Nous comme on est un peu avant les punks on a le même lapsus de modernité, c'est-à-dire que quand tu te balades dans la ville à la fin des années 70 tout est moderne, c'est comme 2000, optic 2000, donc le pressing moderne, garage moderne, café moderne, mais la ville n'est pas moderne. Au départ ça avait un côté ironique par rapport à ce mot. Et en même temps à la fin des années 70 la modernité c'était quelque chose d'indispensable, on est vraiment dans une société de progrès et tout doit être moderne. Nous on utilise ce mot-là mais pour marquer une vraie rupture. C'est comme ça qu'on a pu faire des trucs comme "Mon papi s'appelle art moderne mais je ferai mieux que lui", ce sont des trucs de 77, ça passe vraiment pour des trucs post-modernes. C'était pour se différencier. Même au niveau du paysage, au niveau des jeunes tout le monde est baba, très roots, donc en portant un badge avec marqué moderne ça fait un décalage. Bazooka a commencé en 74-75 et quand les punks sont arrivés en 76 on s'est reconnus.


MAB : Et au niveau du contenu de la revue Un Regard Moderne?


C'est là aussi où on s'est retrouvés, on regardait énormément de documents auxquels on n'avait pas beaucoup d'accès, on a beaucoup regardé ce qui se faisait chez les constructivistes russes, toute la période de vrais révolutionnaires, c'est là où on trouve notre côté beaux-arts, on a une vraie notion d'avant-garde. Tu peux pas te permettre de reproduire ce que tes profs te montrent, tu dois aller chercher toi-même autre chose. Donc on a beaucoup regardé ce qui s'est passé en allemagne avec le Bauhaus, dans la presse des années 40 chez les américains, et les maquettes étaient en fonction des influences etc.

C'était beaucoup moins de texte que la presse. À l'époque ce qui nous intéresse c'est d'avoir une pleine page, de faire vraiment une belle image. Et généralement ce sont des collages, de l'association d'idées. Des sortes d'oeuvres qui se tiennent par elles-mêmes même si elles sont faites de bouts non identifiables. Il y a toujours une part d'actualité et puis au niveau du contenu, toujours ce que l'on vit dans le présent qui apparaît. Une sorte de mélange entre le journal d'info 70 et le journal intime. Si tu regardes un peu sur bazooka les trucs écrits c'est la vie sexuelle, la vie à l'intérieur des beaux-arts, les problèmes avec la dope, les compte-rendus de concerts. On voulait faire un journal pour notre génération. On devait avoir vingt ans, on a été interdits aux moins de 18. C'était vendu derrière le comptoir et ça nous coupait une partie de notre public. C'est très bizarre pour des jeunes d'être interdits aux plus jeunes mais ça a renforcé notre détermination.
Avant le Regard Moderne on avait fait un truc qui s'appelait Activité Sexuelle Normale, qui est le deuxième journal qu'on avait fait on était encore aux Beaux-arts, interdit aux moins de 18 ans alors que franchement c'était léger. Mais par contre il y a eu des provocations à l'intérieur même de Libé, ça marcherait plus aujourd'hui.
C'est là où on fout la merde dans toute la merde, c'est de l'agitation.
Si tu regardes les trucs de Bazooka, c'est vachement sensé, il y a un fond c'est pas du pur délire c'est pas de la déconne, c'est même le principe de montage ou de découpage, tu gardes vraiment l'essentiel, tu découpes dans la photo ce qui t'intéresse, tu découpes dans le slogan ce qui t'intéresse, dans le texte c'est pareil c'est le principe de cut up, tu gardes les mots vraiment forts. Et même quand tu écris toi-même tu écris 3 lignes, on se forçait à faire des petites poésies. Et en même temps c'est très marqué par la dope.
C'est là où est très proches des trucs qu'écrivait Burroughs, il fait du cut up, enfin ces poètes américains. Ou même Patti Smith à ses débuts. Cette espèce de poésie psychédélique hallucinée.

MAB :Par rapport à la rétrospective des Jeunes Gens Modernes (expo) vous les avez vécu comment ces années? Comment le punk a débarqué à Paris?

Dans Bazooka il y avait déjà un peu de mouvement et on était tous dans un appartement qui était à République, donc on était vraiment près du Gibus, et les gens passaient chez nous avant d'aller aux concerts. J'étais très ami avec Elli Medeiros, les Stinky Toys étaient souvent à la maison, et il y avait beaucoup de pré-punks, de petits punks comme Edwige. Enfin Edwige, Dominique Fury, le groupe Luv, qui n'ont jamais rien foutu mais qui sont devenus mythiques. On les connaissait bien. Quand les premiers groupes punks sont venus, BSiouxsie et les Banshees sont venus à l'appart on les a hébergés, quand James Chance est venu à Paris je l'ai hébergé. Je faisais les disques Sordide Sentimental à Rouen, on faisait aussi les pochettes pour Marc Zermati qui faisait Skydog.
À cette époque là on est de tous les concerts, on va voir les sex pistols à Châtelet-du-lac, c'est à ce moment-là que le Palace s'ouvre et les Bains Douches aussi.
On fait l'ambiance un peu comme ce que vous devez connaître, on est les petits jeunes branchés. Il y a des gens qui viennent nous voir, on s'amuse dans les boîtes.

MAB : Et de cette époque là vous en gardez quoi musicalement, comme meilleur souvenir?

Vraiment de concert d'émergence moderne, c'est PiL, Public Image, c'est vraiment au-dessus du lot parce qu'en plus le disque sert à une vraie cassure, Johnny Rotten qui dit que bon maintenant il développe l'image publique, une façon d'appréhender la récupération, de dire c'est ok pour la récupération mais c'est en ma possession.

MAB :Un mois après le vernissage, le bilan?


Ça fout un coup de rétroprojecteur sur notre travail. Là je retravaille avec kiki et on refait toute une série de planches. on va faire un album qui va paraître aux éditions L'Association. il va sortir en 2009. En même temps qu'une expo à art factory. L'expo a été déclencheur, histoire de se replonger dans la façon dont on travaillait et essayer d'apprécier, d'être aussi pugnace par rapport au monde actuel.


MAI 68

" Qu'est-ce que tu vas faire dans la rue fiston?
- Je vais aller faire la révolution! " Ainsi chantait Évariste, humoriste des années psychédéliques françaises dans sa comptine folk post soixante-huitarde néammoins déglinguée. En ce moment, les médias et même la publicité nous resservent de la chair à pavé. Mais que ce brûlant mois de mai nous a t-il apporté? Et pourquoi fascine t-il toujours autant?

Alors que les Etats-Unis défendent leur nonos-à-moelle qu'est le Viet-Nam, la jeunesse américaine prône amour libre, pacifisme et vie communautaire (le communisme à l'américaine? sic). En Europe, à Prague, on lutte pour un socialisme à visage humain alors que de l'autre coté du rideau de fer, la jeunesse française potasse bêtement le Petit Livre Rouge du dictateur Mao. Tant de confusion...

Au final, Mai 68 serait devenu une sorte d'emblème un peu franchouillard qu'on se transmet de génération en génération, à grand renfort d'images, et de slogans. J'ai souvent entendu dans le milieu étudiant, à l'époque des grèves, certains cons s'exclamer "Oh, c'est cool! C'est comme en 68!". (soupir...) Non, je suis désolée de vous le dire mais j'en ai rien à cirer de cette commémoration de Mai 68. C'est du passé... Ok, on a pu aquir des droits grâce à ça : on est peut-être plus libre de gueuler, de baiser, et d'agir... mais bon marre de voir des gens s'extasier sur les reliques d'une "révolution manquée qui faillit renverser l'histoire".*

Cette génération fascine de par le fait que la jeunesse - "victime" de la société réactionnaire - à su se libérer des geôles de la censure. De cette libération des moeurs et de la culture, il ne nous reste plus que : de jolies images de filles en mini-jupe pour illustrer sa page myspace; des reproductions des sérigraphies d'Andy Warhol à afficher dans son salon; des vidéos d'archives de l'INA que l'on idéalise sur Youtube; des hymnes psychés rock à la Pierre Henry pour faire danser les gens. F**K! Dans une France où tout va si mal, on se met à idéaliser le passé pour se cacher les yeux sur le présent. Plus personne n'a les couilles de se rebeller car si le monde pétait vraiment, ce serait si dommage de se retrouver sans son petit confort. Sic!

Mademoiselle Riposte!



LET'S BITTER CINEMA


On va jouer au jeu des devinettes pour trouver le nom d’un groupe myspacien- et pour déterminer lesquels de nos lecteurs sont les plus calés en pages myspaciennes :

Les membres du groupe sont potes avec les Clarky Cat (pour ceux qui sont déjà perdus, merci de vous référer au précédent numéro de MAB, article « Clarky Cat »)
Ils sont de Sheffield (tout bon groupe myspacien doit avoir un pied d’attache en Angleterre, que ça soit une maison, des potes, une ex-femme ou des myriades de copines à tendance groupies)
Le chanteur s’appelle Chris Hutchinson, et s’occupe aussi du synthé et de la basse
Ils ont joué avec nos chouchous les Teenagers.
Ils veulent sortir un album (oui ça ce n’est pas très original...)
Ils ont déjà regardé une étape du Tour de France.
Le suspens étant vraiment trop grand, j’abrège ce questionnaire et vous révèle le nom de ce groupe ultra-super-inconnu qui diffuse ses chansons sur la toile, et commence, tout de même, à prendre un peu d’ampleur : Lets Bitter Cinema (ou LBC pour les intimes). Ces coquins d’anglais (coquins ici ne voulant pas dire « cochon salace » mais plutôt jeune anglais arrogant se revendiquant de la mouvance ô combien trop convoitée de l’electro-post-punk) réveillent les petits démons qui se cachent en nous.


A l’écoute de leurs morceaux- et surtout lorsque C.H. chante « Vienna, I love ye, remember ! », on a juste envie de : sauter sur un lit, s’ouvrir les veines, boire des pintes avec les potes, faire une énorme soirée, traîner en mini-jupe, partir en road trip aux USA, tout plaquer, tout quitter et vivre notre jeunesse comme il se doit (ces actions ne sont pas forcément à effectuer dans cet ordre précis. Il serait par exemple préférable de s’ouvrir les veines après les avoir toutes accomplies).
Certains diront que leur son n’est pas abouti, que le chanteur chante faux... Mais c’est peut être leur maladresse qui les rend si attrayant. Sans la rigoureuse puissance musicale des Foals, sans l’excentricité des Clarky Cat, les LBC mise tout sur la surprenante violence de leurs chansons. C.H. semble vomir ses paroles en un flot continu. Ça ne nous donne pas vraiment envie de danser, certes. Mais au moins l’on (re)trouve cette rage de vivre, cette frénésie délirante, qui donne à la vingtaine toute sa beauté.
Est-ce que la musique rock-eclectro-punk serait l’apanage de la jeunesse ? Non, mais la folie, elle, l’est peut être.

RollK


COURT-CIRCUIT ET GRAFFITI




En mai, ça court-circuite à Rennes avec le festival MicroParty les 22 et 23 mai. Basé sur le thème des musiques électroniques expérimentales, vous pourrez voir des musiciens bricoleurs de jouets et autres jeux vidéos... et même apprendre à transformer votre "dictée magique" en Cindy Sander puissance 1000 puisque des ateliers seront proposés à l'université Rennes 2. Niveau show, une soirée gratuite le jeudi avec le fameux Je Deviens DJ en 3 Jours ainsi que le vendredi soir, re-belote au Jardin Moderne avec Computer truck, Sidabitball, Ben et Bene... Affaire à suivre dans le prochain numéro.


N'oubliez pas l'expo retraçant les 20 ans de graffiti des artistes HNT/POCH/RCF1/STAK au Delkographik Studio, il s'agira non pas d'une rétrospective mais d'un accrochage de leurs travaux actuels et c'est du 17 mai au 17 juin.

Mlle RIPOSTE!


FRANCE SAUVAGE

1er mai 08 - La Bascule


On ne remarque pas tout de suite l'absence de rythmique chez ce groupe expérimental.
Nos pieds tâtonnent timidement par terre, cherchent le beat à travers les bourdonnements et les modulations angoissantes des synthétiseurs.
Ça sonne parfois comme une berceuse hypnotique, ensuite c'est un vacarme assourdissant de vibrations qui vous prennent aux tripes, puis un nuage d'oiseaux métalliques vient planer au-dessus de vos têtes.
D'abord ça vous glace le sang et l'instant d'après vous bouillonnez de l'intérieur.
Imaginez la pluie qui tombe dans des bouteilles de verre comme dans une intro de These New Puritans. Partout, des sons de soucoupes volantes, un armada de bips et de sifflements dignes des élécubrations robotiques d'un R2D2 à l'agonie ou d'une radio bien détraquée.

Candy#



DIGGER & THE PUSSYCATS


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