25 févr. 2009

Dimanche matin, le téléphone sonne à 10H30. C'est B : "Je vais skater, tu viens?"


Après quatre années passées sans poser le pied sur une board, j'avais zappé que c'était l'un des trucs les plus cool du monde. Pendant longtemps le skate avait perdu ses lettres de noblesse sans doute à cause des mass medias, des gosses de riches, des petites pouffes, des marques de skate elle même qui voulaient faire du fric, c'était devenu une mode vestimentaire. Tout le monde portait d'énormes paires de Globe, tellement moches qu'on aurait dit des tanks. Tout le monde écoutait de merdiques groupes de punk mélodique et l'industrie de la soup music se faisait du fric avec un tube atroce nommé "sk8ter boy". Agonie, agonie. Et puis un jour les petits riches et les petites pouffes ont viré rock n'roll, et on remplacé les baggys par des slims et la soupe par une autre soupe. Et celui qui disait aimer le skate passait pour un ringard et tant mieux pour lui.

Les années 90-2000 furent la perversion du skate, des mecs se sont mis à inventer des tricks (figures) ultra balèze genre pour épater la galerie de pompom girls sur le banc. Les gens sont devenu cons. En gros t'étais pas technique, pas sapé et t'avais un matos perave : t'étais naze!

La belle époque du skate, c'était celle de Natas Kaupas, des Z Boys et bien sur de Marty dans Retour vers le Futur. L'époque où c'était juste cool. Oui cool, mais si les graffitis "Locals Only" fleurissaient sur les palissades et que les bagarres entre bandes alimentaient les faits-divers des journaux, c'était super rock n'roll! D'ailleurs si tu tombes sur le documentaire "Dogtown and Z boys" tu verras la genèse du skate en images. C'est assez dingue, les planches sont rudimentaires : le bois c'est du vulgaire contre-plaqué, et on dirait même que les trucks ont été piqués sur des patins à roulettes. Les mecs se repeignent la banane entre deux slides avant d'aller surfer à Venice Beach, avec en fond d'ambiance les Straitjackets.


Mademoiselle Riposte!

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